Pourquoi l'IVG pourrait fâcher Castex avec sa majorité

La relation entre le Premier ministre et les députés La République en marche (LREM) pourrait dès cette semaine connaître son premier orage. C'est jeudi que sera examinée à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à allonger les délais légaux d'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Or, entre Jean Castex et le groupe parlementaire, tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde.

Mercredi, la majorité présidentielle a adopté en commission le texte présenté par l'ex-macroniste Albane Gaillot, aujourd'hui au groupe Écologie, Démocratie et Solidarité (EDS). Celui-ci prévoyait deux mesures : l'autorisation de l'avortement jusqu'à la fin de la quatorzième semaine de grossesse (au lieu de la douzième aujourd'hui), et la suppression de la clause de conscience pour les professionnels de santé, spécifique à cet acte. "Gardons en tête qu'il s'agit de lever ensemble les freins pour faire en sorte que l'IVG soit un droit effectif, réel pour les femmes d'aujourd'hui", soutient la macroniste Cécile Muschotti, coauteure mi-septembre d'un rapport de la délégation aux droits des femmes qui préconisait déjà ces deux dispositions. "Chaque année, quelque 50 000 femmes sont ainsi contraintes de pratiquer des IVG clandestines", précise la proposition de loi.

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La majorité a même complété le texte, proposant notamment de faciliter l'accès à l'interrupt...


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