Pourquoi les jeunes Américaines ont des règles plus précoces et plus irrégulières qu’avant

Les jeunes femmes ont des règles plus précoces et plus irrégulières que les générations précédentes, dévoile une étude parue le 29 mai dans la revue scientifique Jama Network Open.

Cette dernière, qui porte sur 71 341 femmes américaines nées entre 1950 et 2005, révèle que l’âge moyen des premières règles est tombé à “11,9 ans pour les femmes nées entre 2000 et 2005”, contre “12,5 ans pour celles nées entre 1950 et 1969”, note le quotidien américain The Washington Post.

Les jeunes femmes sont aussi plus nombreuses à avoir leurs règles avant 11 ans, voire dès l’âge de 9 ans. Les jeunes filles non blanches seraient plus concernées que les autres par cette précocité.

Risque pour la santé

Outre le fait d’être plus précoces, il ressort de l’étude que les cycles menstruels sont également plus erratiques, et que le délai entre “les premières règles” et la “régularité du cycle” s’est également allongé – l’étude le fixe à trois ans environ, décrypte Stat. Autant d’indicateurs d’une “détérioration de la santé reproductive globale et de la santé de la population”, souligne ce site spécialisé dans le secteur de la santé.

De fait, de précédentes études avaient déjà établi un lien entre des menstruations précoces et un risque accru de problèmes de santé plus tard dans la vie, comme les maladies cardiovasculaires et les cancers.

Le fait que les jeunes femmes mettent aussi plus longtemps à avoir un cycle régulier les expose “à des risques accrus de cycles irréguliers” pour le reste de leur vie, ce qui peut “être une cause d’infertilité”, poursuit Stat.

Comment expliquer cette mutation de la menstruation ? D’autres études sont nécessaires, mais Stat avance des causes multifactorielles, liées à “l’alimentation”, “l’activité physique”, ou encore “l’exposition à des produits chimiques perturbateurs du système endocrinien”.

En outre, grâce à l’indice de masse corporelle, renseigné par environ 10 000 participantes, l’étude a pu estimer que “46 % de cette baisse de l’âge des premières règles pouvaient être imputés à un IMC plus élevé”, notamment parce que la puberté a “besoin d’une certaine accumulation de masse adipeuse pour se déclencher”.

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