Pourquoi la finale de Coupe de France féminine marque une petite révolution dans l'arbitrage

Pourquoi la finale de Coupe de France féminine marque une petite révolution dans l'arbitrage

Pour la finale de Coupe de France féminine qui opposera samedi le Paris Saint-Germain et le FC Fleury 91 à Montpellier, l'arbitrage sera partiellement sonorisé. Ce qui est inédit dans le football français. La rencontre sera dirigée par Émeline Rochebilière, qui a récemment été élue meilleure arbitre de D1 Arkema. Elle sera accompagnée de Stéphanie Di Benedetto et de Nabila Zaouak. Après avoir utilisé le VAR, les décisions de Rochebilière seront sonorisées. Elle sera équipée d’un micro qui sera activé à distance par son assistant VAR pour qu’elle puisse expliquer ses décisions. Pour le reste de la rencontre, son micro sera coupé.

Cette innovation technologique sera mise en place lors des play-offs de la D1, le 12 mai (demi-finales) et le 17 mai (finale), et pour la finale de Coupe de France masculine le 25 mai à Lille, qui opposera le PSG et l’Olympique Lyonnais. La Ligue 1 sera ensuite concernée par cette nouveauté pour la saison 2024-2025. Elle avait déjà été testée lors de la Coupe du monde U20 en Argentine

La sonorisation des arbitres est un projet soutenu par la FFF depuis la prise de fonction de Philippe Diallo en janvier 2023, d’après Éric Borghini le président de la commission fédérale des arbitres: "On avait fait la demande à la FIFA de pouvoir sonoriser les matchs de A à Z. Elle nous a répondu non en avril. Mais on avait pris la précaution de dire que si jamais la sonorisation totale n'était pas possible, on proposait une sonorisation partielle. [...] C'est cette sonorisation que la FIFA autorise à la France, qui est une nation expérimentale en la matière", a expliqué Borghini à l’Équipe ce vendredi.

Vers une sonorisation complète?

La sonorisation de l’arbitre pourrait permettre de balayer les zones d’ombres concernant les décisions prises après consultations du VAR. Pour Antony Gautier, patron des arbitres français, elle apportera "transparence et compréhension des décisions", a-t-il déclaré à l’AFP jeudi. "Chacun accepte toujours un peu mieux ce qu'il comprend et le fait de pouvoir communiquer autour des décisions prises avec l'assistance vidéo à l'arbitrage, c'est un élément qui peut être, selon moi, bénéfique pour le public, pour les spectateurs dans les stades, pour les téléspectateurs, parce que c'est une démarche de transparence", a t-il ajouté.

L’enthousiasme se fait entendre également du côté des diffuseurs. Florent Houzot, directeur de la rédaction de Bein Sport qui co-diffusera ce samedi la finale de la Coupe de France féminine avec France 4, se réjouit de cette nouveauté technologique qu’il considère comme "une vraie avancée". "Le but du jeu, pour nous, est d'arriver à ce que l'arbitre soit complètement sonorisé. On le demande régulièrement mais les instances, nationales et internationales, doivent valider...", a indiqué Houzot à l’Équipe.

Déjà mis en place pendant les matchs de rugby, la sonorisation complète de l’arbitre permettrait au public présent au stade et aux téléspectateurs de mieux comprendre les décisions arbitrales.

Article original publié sur RMC Sport