Pourquoi il faut croire en Métavers, envers et contre tous

Juste après avoir annoncé le recrutement de 10.000 personnes pour son projet metaverse, Mark Zuckerbeg a annoncé que son entreprise allait changer de nom pour devenir Meta.
NurPhoto via Getty Images Juste après avoir annoncé le recrutement de 10.000 personnes pour son projet metaverse, Mark Zuckerbeg a annoncé que son entreprise allait changer de nom pour devenir Meta.

MEDIAS - Bouchons-nous les oreilles devant les « technosanxieux » qui fuient le progrès comme la peste. Ces Cassandres de la tech se repaissent du malheur de Meta (Ex-Facebook). Ils raillent sans vergogne la stratégie de Mark Zuckerberg qui a déjà investi plus de 20 milliards de dollars dans le metaverse. Inutile de le nier. Les chiffres ne sont pas bons. 11 000 emplois supprimés (13 % de ses effectifs) et une valorisation en bourse quasiment divisée par quatre depuis l’automne 2021. Mark Zuckerberg a toujours eu un temps d’avance. Il va trouver son modèle économique et il réussira de la même manière qu’il a fait avec Facebook, Instagram ou WhatsApp. Ces trois réseaux sociaux font partie des plus grands succès économiques dans le monde. Environ 3,6 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, se connectent au moins une fois par mois à l’un des trois services.

Le métavers ne sera pas un second « Second Life » 

Certains pensent que le métavers ressemble comme deux gouttes d’eau à Second Life que l’on a connu en 2003. À l’époque, experts, journalistes et grandes marques s’étaient enthousiasmés pour ce jeu vidéo en 3D où chacun pouvait créer son propre personnage, se promener, interagir avec les autres participants, acheter et revendre des terrains ou des vêtements virtuels avec une monnaie numérique. Mais le jeu avait plafonné à un million d’utilisateurs avant de décliner.

Or, le métavers n’a rien à voir avec « Second Life ». Et dans la Tech, des projets ont connu le succès 20 ans plus tard comme la reconnaissance vocale ou encore le smartphone.

Le progrès technique comme vecteur du succès du métavers 

La principale raison de croire au métavers est le progrès technique. Les outils numériques permettent de traiter infiniment plus d’informations. De nouveaux instruments sont apparus, comme les casques de réalité virtuelle, qui favorisent une immersion bien plus grande que celle d’un écran d’ordinateur.

La blockchain, cette base de données partagées et donc totalement décentralisées, permet de certifier la propriété d’objets numériques, y compris des œuvres d’art ou des monnaies. Et donc de créer de la confiance dans un monde digital parfois obscur.

Un besoin de simplification

Il est important de définir précisément ce qu’est le métavers surtout aux plus de quarante ans dont le concept paraît aussi clair qu’un brouillard anglais de novembre. Métavers : en voilà un nom bizarre ! Le terme de Métavers apparaît pour la première fois en 1992 dans un roman de science-fiction, « Le Samouraï virtuel », publié par l’auteur américain Neal Stephenson. Un ouvrage dans lequel tout individu peut se connecter, grâce à des lunettes spécifiques, à cet univers en trois dimensions où les actions virtuelles ont des effets sur le monde réel. D’autres œuvres cultes, comme les films Matrix (1999) ou, plus récemment, Ready Player One (2018) explorent aussi des univers numériques où la fiction vaut autant, voire davantage, que la réalité.

Cependant, à elle seule l’étymologie du mot métavers peut éclairer les néophytes de la Tech. En grec, le préfixe « Meta » signifie « au-delà » et « Vers » est un condensé d’univers. C’est donc simple, le métavers est un monde au-delà du réel.

En fait, pour le moment, il n’existe pas qu’une seule et même définition du métavers ou qu’un métavers « version 2022 ». En ce sens le Meta de Mark Zuckerberg, en s’appropriant le mot, l’a sans doute un peu dévoyé. Un métavers ouvert et accessible à tous est possible. À nous, professionnels de la Tech, de bien l’expliquer.

Le métavers va changer notre vie quotidienne

La façon la plus simple d’y parvenir est d’expliquer au plus grand nombre les vertus du métavers et ce qu’il peut apporter à chacun dans la vie de tous les jours. Pénétrer un monde en 3D, face à son écran, ou, pour une immersion totale, muni d’un masque à réalité augmentée. S’y balader, jouer, faire du sport, visiter un musée, acheter un sac à main, ou des vêtements, rencontrer ses amis, et s’en faire de nouveaux, participer à une réunion de travail, visiter un hôtel avant de s’y rendre… Tout cela existe déjà ! C’est simplement cela le métavers. Un web décentralisé qui, grâce à la blockchain, permet d’accéder à des mondes virtuels, appelés des métavers, au sein desquels on évolue à travers un avatar.

Peu de gens aujourd’hui échappent au Web2. Les réseaux sociaux, les sites de vente en ligne, de rencontre, les plateformes professionnelles, font partie intégrante de nos vies. Ce que propose le Web3, c’est d’aller plus loin en menant toutes ces activités de façon immersive, interactive et intelligente. Je suis convaincu que c’est bel et bien l’avenir qui se dessine devant nous.

À voir également sur Le HuffPost :

Lire aussi