Pourquoi il faut arrêter de poster des vidéos d’inconnus sur les réseaux sociaux

“Vous pouvez demander à environ n’importe qui si ça lui plaît d’être filmé à son insu pour une vidéo publiée sur Internet, énonce le média américain Vox, il est difficile d’imaginer qu’une personne normalement constituée dise oui.”

Pourtant, de telles vidéos pullulent et cumulent même des millions de vues sur les réseaux sociaux, le compte TikTok d’un influenceur ou “une chaîne débile de canulars” sur YouTube.

L’éthique de ces vidéos peut être remise en question. Les personnes filmées à leur insu sont souvent prises au dépourvu, dans des situations qui ne les avantagent pas. Ces contenus relèvent du “voyeurisme non consentant”, constate Vox.

Leur succès a débuté il y a déjà près d’une décennie et demie, “depuis que les réseaux sociaux permettent aux vidéos filmées sur smartphone par n’importe qui de faire le tour d’Internet”.

De nombreux comptes sur Instagram, comme SubwayCreatures et Influencers in the Wild, reprennent le principe du blog “People of Walmart”, rapporte “Vox”. . PHOTO Mike Segar/REUTERS
De nombreux comptes sur Instagram, comme SubwayCreatures et Influencers in the Wild, reprennent le principe du blog “People of Walmart”, rapporte “Vox”. . PHOTO Mike Segar/REUTERS

Le blog “People of Walmart”, actif en 2009, peut être considéré comme un précurseur de cette tendance, rapporte Vox. Son principe : se moquer du style vestimentaire de certains clients de la chaîne de grande distribution.

Quinze ans plus tard, la recette n’a pas changé. Le compte Instagram SubwayCreatures rassemble ainsi près de 3 millions de followers sur le même principe, transposé au métro new-yorkais.

La vidéo d’une femme qui a refusé de taper dans la main d’un danseur noir qui l’avait approchée dans la rue est devenue virale. La femme en question a été moquée et accusée de racisme, raconte “Vox”. Sa sœur a fait une vidéo expliquant qu’elle était autiste, et qu’elle n’aimait pas être touchée. . PHOTO DREW ANGERER/Getty Images/AFP
La vidéo d’une femme qui a refusé de taper dans la main d’un danseur noir qui l’avait approchée dans la rue est devenue virale. La femme en question a été moquée et accusée de racisme, raconte “Vox”. Sa sœur a fait une vidéo expliquant qu’elle était autiste, et qu’elle n’aimait pas être touchée. . PHOTO DREW ANGERER/Getty Images/AFP

Ces vidéos ne sont pas sans conséquences pour les personnes filmées à leur insu. Clark, 25 ans, employé d’un magasin de la chaîne Target à Atlanta, en a fait les frais.

Lors d’une journée de travail, une influenceuse, qui s’était fait passer pour une cliente, a exhibé ses fesses sous son nez.

La scène a été filmée : on peut voir, comme le décrit Vox, “le choc sur son visage, ses yeux ouverts tout grands et ses mains agrippées à son torse”. La vidéo a été postée sur OnlyFans.

Heureusement, le public est aujourd’hui prêt à écouter “toutes les facettes de l’histoire”, souligne Vox.

Clark ainsi publié une vidéo TikTok dans laquelle il exprime le désarroi qu’il a éprouvé face au postérieur de l’influenceuse. Quant à la réaction qu’il a eue, il précise : “Elle faisait fausse route, je suis gay.”

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