Pourquoi Emmanuel Macron a reçu de « grandes figures de la police » à dîner

Emmanuel Macron a invité à dîner ce mardi 4 octobre quelques « grandes figures de la police » (Photo d’illustration : en juin à Gaillac, dans le Tarn).
CAROLINE BLUMBERG / AFP Emmanuel Macron a invité à dîner ce mardi 4 octobre quelques « grandes figures de la police » (Photo d’illustration : en juin à Gaillac, dans le Tarn).

CAROLINE BLUMBERG / AFP

Emmanuel Macron a invité à dîner ce mardi 4 octobre quelques « grandes figures de la police » (Photo d’illustration : en juin à Gaillac, dans le Tarn).

POLICE - Opération séduction. Le président Emmanuel Macron a invité à dîner ce mardi 4 octobre quelques « grandes figures de la police » de ces dernières décennies, comme Robert Broussard, Charles Pellegrini ou Frédéric Péchenard, pour discuter notamment du rôle de « l’institution policière » face « aux nouvelles menaces », a indiqué l’Élysée.

Ces ambassadeurs iconiques ont fait tomber des têtes. L’un des plus célèbres est sans doute Robert Boussard, commissaire de la République en Corse, qui a mis la main sur le bandit Jacques Mesrine, surnommé le « Robin des bois français » des années 70. Seront aussi présents le préfet Ange Mancini, le premier chef du Raid devenu coordonnateur national du renseignement, Charles Pellegrini, l’ancien patron de l’Office central de répression du banditisme (OCRB), ou encore Frédéric Péchenard, le vice-président LR du conseil régional d’Île-de-France.

Tous « ont travaillé sur des affaires célèbres », confirme l’Élysée, comme la French Connection, la traque de Jacques Mesrine, la fusillade du bar parisien du Thélème en 1975, l’assassinat du député Jean de Broglie en 1976 ou encore la prise d’otage d’une maternelle à Neuilly en 1993 par « Human Bomb ».

Réforme de la police judiciaire au menu

Le chef de l’État « a souhaité pour la première fois les réunir pour leur rendre hommage, parler avec eux de la fierté d’être policier et recueillir leurs avis sur l’institution policière contemporaine face aux nouvelles menaces après les renforts de moyens et les évolutions procédurales apportées ces cinq dernières années », selon la présidence.

Ce dîner a lieu alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux défendent leur projet de réforme de la police judiciaire. Il s’agit de placer tous les services de police d’un département - renseignement, sécurité publique, police aux frontières (PAF) et police judiciaire (PJ) - sous l’autorité d’un seul Directeur départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet.

La réforme de la police nationale, soutenue par le chef de l’État, rencontre l’opposition d’enquêteurs de la PJ qui craignent la dilution de leur savoir-faire, voire l’abandon de certains territoires. Pas sûr d’ailleurs que les invités du dîner gardent leur langue dans leur poche pour critiquer la réforme. Ça va être l’occasion pour le président de « savoir ce qu’on pense vraiment de l’état de la police et de cette réforme », ironise un participant au micro d’Europe 1. Car, selon lui, « on est tous retirés des affaires policières et on n’attend strictement rien de lui ».

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