Pourquoi est-il plus difficile d’aller sur la Lune aujourd’hui qu’il y a cinquante ans ?
Quelques heures après son lancement, on savait déjà que la mission Peregrine était un échec. Elle fait partie du programme Artemis de la Nasa, l’agence spatiale américaine, qui travaille à un retour des humains sur la Lune dans les prochaines années.
Le quotidien britannique The Guardian est revenu sur ce qui s’est passé et sur les difficultés que présente un alunissage, plus de cinquante ans après les premiers pas de l’homme sur la Lune.
Tout avait bien commencé. La fusée Vulcan a décollé de la base de lancement de Cap Canaveral, en Floride, lundi 8 janvier à 2 h 18 (soit 8 h 18 en France métropolitaine).
Au bout de cinquante minutes, à 500 kilomètres au-dessus de la Terre, le vaisseau spatial Peregrine s’est séparé de la fusée pour poursuivre son voyage jusqu’à la Lune.
Sa trajectoire était parfaite. Il ne lui restait plus qu’à parcourir 380 000 kilomètres.
Mais sept heures après le lancement, les ingénieurs d’Astrobotic, l’entreprise privée qui a conçu Peregrine, ont constaté une fuite de carburant due à une explosion à bord.
“Les chances d’un atterrissage en douceur sur la Lune sont rapidement tombées à zéro”, résume le Guardian.
Le vaisseau spatial et les instruments scientifiques embarqués ont pris le chemin en sens inverse, direction la Terre, où ils devraient être détruits dans l’atmosphère.
Plusieurs autres missions lunaires ont récemment échoué, notamment en se soldant par des crashs au moment de l’alunissage.
“La Nasa a réussi à envoyer des astronautes sur la Lune et à les ramener sains et saufs il y a plus d’un demi-siècle. Aller sur la Lune ne devrait-il pas être beaucoup plus simple aujourd’hui ?”
Le quotidien britannique “The Guardian”
Le journal britannique explique pourquoi il est en fait plus difficile d’aller sur la Lune aujourd’hui qu’il y a cinquante ans.
L’alunissage reste une étape particulièrement périlleuse.
Comme la Lune ne possède pas d’atmosphère, les engins spatiaux ne sont pas ralentis pendant leur descente et ne peuvent pas se poser en douceur en déployant des parachutes, comme ils le font sur Mars.