Pourquoi les diamants de couleur ont la cote
Le diamant Wittelsbach fait partie de la saga des Habsbourg. Cette pierre bleue, acquise par le roi Philippe IV d'Espagne en 1664, a été incluse dans la dot de l'infante Marguerite-Thérèse d'Autriche. Après avoir brillé à partir de 1806 sur la couronne de Maximilien Ier de Bavière, il fit une dernière apparition publique lors des obsèques de Louis III de Bavière puis disparut jusqu'à ce qu'un diamantaire d'Anvers en fasse l'acquisition, en 1961, pour 180 000 livres sterling.
Ce dernier refusa de retailler la pierre, devinant son importance historique. Mise en vente par Christie's en 2008, ce diamant de 35,56 carats fut adjugé 16,4 millions de livres sterling. L'acheteur : Laurence Graff, illustre joaillier londonien réputé pour avoir acheté et vendu les plus belles pierres de la planète au cours de ses soixante ans de carrière. Il pulvérisera le record qu'il avait lui-même établi en déboursant, deux ans plus tard, 46 millions de dollars pour un diamant rose de 24,78 carats.
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Si l'achat de M. Graff ne surprit pas, sa volonté de retailler la pierre étonna. La pierre bleue revint sur le marché en 2010 : son poids avait diminué dans des proportions significatives (une perte de 4,45 carats). En revanche, sa couleur – passant de fancy deep grayish blue à fancy deep blue – et sa pureté – évoluant du grade VS2 (qui signale de légères inclusions visibles à la loupe) à internally flawless – avaient été considéra [...] Lire la suite