Pourquoi un déclin des Verts français serait une aubaine pour Ursula von der Leyen

Il souffle un vent mauvais pour les Verts européens : cinq ans après leur grande percée au Parlement – ils avaient obtenu le meilleur score de leur histoire au scrutin de 2019 –, ils risquent de perdre plus d’un tiers de leurs sièges (en passant de 75 eurodéputés à 41, selon un sondage de Politico), lors des élections européennes qui se tiennent le 9 juin.

Mais le gros de la tempête concernerait le mouvement écologiste français, qui s’apprêterait à connaître son pire résultat aux élections européennes depuis trente ans, selon la plupart des sondages préélectoraux.

Situés actuellement juste au-dessus du seuil de 5 % des suffrages nécessaire à leur représentation au Parlement, ils risquent cette fois de se retrouver sans sièges. Mauvaise nouvelle ? Pas pour la présidente de la Commission européenne, qui brigue un second mandat, affirme Politico Europe. Pour le journal, “le déclin des Verts français pourrait faire les affaires d’Ursula von der Leyen”.

“Trop conservatrice” pour les Verts français

Pour celle qui veut conserver sa place de dirigeante, rien n’est encore gagné, et le résultat “se jouera probablement lors d’un vote à couteaux tirés au Parlement”, note le titre spécialisé sur la politique européenne.

Si les Verts européens dans leur ensemble ont ouvert la porte à une alliance potentielle avec Mme von der Leyen, les Verts français, eux, la trouvent “trop conservatrice à leur goût”, et pourraient être un frein à sa réélection.

Sans les Verts français, le groupe écologiste au Parlement serait “probablement dominé par les Grünen allemands [qui obtiendraient environ 15 eurodéputés, contre 25 aujourd’hui, selon le sondage du journal]”. Ils font partie de la coalition au pouvoir en Allemagne depuis 2021 et sont considérés comme “plus enclins à [la] soutenir”.

Vers une position atténuée ?

Ces derniers mois, “les vents contraires aux Verts”, comme les protestations des agriculteurs ou le glissement général de l’Europe vers la droite et l’extrême droite, ont conduit Bruxelles à “adopter des politiques plus favorables à l’industrie”.

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