Pourquoi la Chine vient-elle de rater son offensive de charme?

Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, achèvera à partir de ­lundi la tournée européenne qui l'a mené cette semaine de Rome à Oslo en passant par La Haye et Paris. En Italie, il a signé deux ­importants accords commerciaux avec son homologue Luigi Di Maio, issu du Mouvement 5 étoiles, illustrant ainsi le souhait d'intensifier le pacte de coopération bilatéral de 2019 dans le cadre des nouvelles routes de la soie. Aux Pays-Bas, M. Wang a été invité au château de Duivenvoorde par le ministre des Affaires étrangères, Stef Blok, qui n'a pas pour habitude de mollir face aux grandes puissances de retour, la Russie ­notamment.

Le Néerlandais a donc tancé le ministre chinois au sujet de l'oppression des Ouighours au Xinjiang et la répression des démocrates à Hongkong. À Oslo, le porte-voix du régime communiste voulait parler de projets communs dans l'Arctique, il a fini par contester que le coronavirus soit né en Chine, et mis en garde la Norvège contre une nouvelle attribution d'un prix Nobel de la paix à un dissident chinois. À Paris, Wang Yi a eu droit au tapis rouge à l'Élysée vendredi soir.

Tirs en mer de Chine

La contrepartie? Aucune déclaration publique après l'entretien avec Emmanuel Macron, ni de conférence de presse après ses échanges avec Jean-Yves Le Drian au Quai d'Orsay. Il faut dire que les sujets de contentieux s'accumulent, du sort de la 5G de Huawei aux gestes d'amitié entre la France et Taïwan. Wang Yi a beau clamer qu'il est venu "soutenir une Europe stable e...


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