Voici pourquoi certaines variétés de poires sont cueillies avant d'être mûres
Les premières poires de l’année sont les variétés d’été, telles que la guyot ou la williams : elles se récoltent à maturité, en juillet août, et se consomment rapidement. Viennent ensuite celles d’automne et d’hiver, cueillies avant d’être mûres, car ce sont des poires de garde : elles ont besoin d’un passage au froid pour continuer leur maturation. La beurré hardy ou la conférence se récoltent ainsi en septembre octobre et peuvent se conserver un mois. Les variétés les plus tardives, comme la passe-crassane cueillie en novembre, se dégustent, elles, jusqu’à trois à cinq mois plus tard, au début du printemps.
On dit de la poire qu’elle est le fruit des rois. Louis XIV, par exemple, en raffolait. Il faut dire que sa chair tendre facilitait sans doute sa dégustation par le monarque, qui souffrait d’une hygiène dentaire déplorable. À 40 ans, il n’avait déjà quasiment plus de dents sur la mâchoire supérieure. Le Roi-Soleil aimait aussi, à l’époque, offrir des poires en cadeau à ses amis : la bon-chrétien était particulièrement prisée par son responsable des jardins, Jean de La Quintinie, et largement cultivée à Versailles. Les poires, encore, figurent parmi les traditionnels présents offerts lors des sacres royaux, à Reims, comme celui de Louis XV en 1722. Un siècle plus tard, en revanche, il y a comme un pépin entre Louis-Philippe et le fruit, qui est utilisé dans la presse pour caricaturer le dernier roi de France. La poire devient alors le symbole d’un pouvoir ridiculisé. Les dessins (...)
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