Pourquoi le Burundi et l'Afrique du Sud quittent la CPI

Le président burundais Pierre Nkurunziza lors de son accession au pouvoir, pour untroisième mandat d'affilée, à Bujumbura le 20 août.

Pour la première fois depuis sa création en 2002, la Cour pénale internationale voit deux pays d'Afrique annoncer leur volonté de rompre avec elle. Une défiance qui séduit en Afrique mais les vraies raisons du divorce sont moins glorieuses.

Sale semaine pour la Cour pénale internationale : après le Burundi mardi, c’est au tour de l’Afrique du Sud d’annoncer vendredi son intention de se retirer de la plus haute instance pénale internationale permanente, habilitée depuis 2002 à juger des crimes contre l’humanité, crimes de guerre ou d’agression, comme de génocide. «Autant la décision du Burundi, pays enfermé dans une logique mortifère de repli était attendue, autant celle de l’Afrique du Sud surprend un peu», confie un haut fonctionnaire de la CPI joint à La Haye, aux Pays-Bas, où siège cette institution qui a délivré 29 mandats d’arrêts depuis sa création mais n’a condamné que trois personnes en près de 15 ans d’existence. Un bilan qui n’a rien de spectaculaire, même s’il s’explique en partie par la complexité des enquêtes et les limites d’une institution qui, n’ayant pas de force de police, dépend du bon vouloir des Etats.

Mais alors, pourquoi une telle défiance de la part de ces deux pays africains qui prennent la lourde responsabilité de rester dans l’Histoire comme les premiers à avoir voulu limiter l’exercice d’une justice internationale ?

Le Burundi pour échapper à des poursuites

Dans le cas du Burundi, la stratégie suivie a le mérite de la simplicité. Le régime du président Pierre Nkurunziza multiplie depuis an et demi les exactions et les massacres dans un huis clos désormais quasi total. Les voix indépendantes ayant toutes fui le pays quand elles n’ont pas été assassinées. La dérive du régime a été dénoncée par plusieurs ONG, depuis avril 2015 lors des premières manifestations anti Nkurunziza alors réprimées dans le sang.

Mais la pression s’est accrue sur le régime le 20 septembre à la suite de la publication d’un rapport accablant sur les violations des (...)

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