Pourquoi Élisabeth Borne va démissionner de son poste de Première ministre après les législatives

L'ANTISÈCHE – Élisabeth Borne, la Première ministre, devrait remettre sa démission après le second tour des législatives. Voici pourquoi. Chaque jour, l'antisèche du JDD répond à une question pas si bête que ça, pour mieux comprendre l'actualité.

C'est l’usage : après le second tour des élections législatives, qui a lieu demain, Élisabeth Borne, la Première ministre, devrait remettre sa démission au chef de l’État, quelle que soit l’issue du scrutin dans lequel elle se présente, dans le Calvados. Une tradition française, plus connue sous le nom de « démission de courtoisie ». Sauf immense surprise, Élisabeth Borne sera reconduite dans ses fonctions. Comme ce fut le cas pour Édouard Philippe, qui a démissionné le 21 juin 2017, deux jours après le second tour des législatives. Il avait été renommé dans la foulée, pour former le gouvernement Philippe II.

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Si on remonte dans le temps, Georges Pompidou l’a fait en avril 1967, Pierre Messmer en mars 1973, Pierre Mauroy en mars 1981, Michel Rocard en juin 1988, Jean-Pierre Raffarin en juin 2002, François Fillon en juin 2007 et Jean-Marc Ayrault en juin 2012. Depuis la réforme du quinquennat, l’inversion du calendrier électoral et plusieurs alternances, cette démission de courtoisie est devenue bien plus fréquente.

La démission de courtoisie du Premier ministre s’effectue aussi après l’élection du président de la République, comme ce fut le cas pour Jean Castex. Cette tradition remonte à la IIIe République. Un usage qui n’est pourtant pas inscrit dans la Constitution puisque l’article 8, qui dispose de la nomination du Premier ministre, ne fait état d'aucune obligation en ce sens.

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