Le poulpe, nouvelle star des mers

Ce mollusque regorge de qualités nutritionnelles : il apporte divers minéraux, des oméga-3 et des vitamines. Bien iodé, il est aussi très riche en protéines.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°928, daté juin 2024.

Tacheté, blanc ou musqué…, ce mollusque, malgré son aspect peu attrayant, colonise les poissonneries ! Alors qu'il pullule sur les côtes bretonnes, sa consommation ne cesse d'augmenter depuis trente ans (+30 % en Europe et +60 % aux États-Unis environ), au point que des projets d'élevage industriel sont en cours dans le monde (comme en Espagne, par exemple) pour faire face à la demande, ce qui d'ailleurs n'est pas sans soulever des questions environnementales.

Appréciés depuis l'Antiquité, ses tentacules sont devenus une source d'inspiration culinaire pour les restaurateurs qui les accommodent grillés ou en salade. "Chatrou" pour les Antillais, "zourite" pour les Réunionnais ou encore "poufre" pour les habitants de Sète, le poulpe regorge de qualités nutritionnelles.

Poulpe et pieuvre, le même mollusque

Poulpe et pieuvre sont deux termes désignant cet animal marin de la classe des céphalopodes et de l'ordre des octopodes. Issu du grec polypus (qui signifie "plusieurs pieds"), le poulpe a huit bras et un corps mou. Deux genres de poulpe dominent le marché mondial : l'octopus (dont les bras sont bordés de deux rangées de ventouses) et l'élédone (une seule rangée de ventouses).

Le poulpe commun (Octopus vulgaris), qui vit en Méditerranée, tout le long de la côte Atlantique ainsi que dans les eaux littorales japonaises, est l'espèce la plus commercialisée. À noter que le calamar (appelé aussi chipiron, supion ou encornet selon les régions) est aussi un céphalopode qui appartient au sous-ordre Decabrachia (céphalopodes à dix bras), comme la seiche. Tandis que la pieuvre se tapit dans les fonds marins, le calamar évolue, lui, en pleine mer.

C'est une excellente source de vitamine B12

Le poulpe en fournit 36 microgrammes pour 100 g, soit neuf fois plus que les apports recommandés et 18 fois plus qu'une portion (100 g) de cabillaud. La vitamine B12, présente principalement dans les a[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi