Possible reconfinement: les oppositions dénoncent "l'imprévoyance" du gouvernement

L'assemblée nationale le 6 octobre 2020 lors d'une session de questions au gouvernement (Photo d'illustration) - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP
L'assemblée nationale le 6 octobre 2020 lors d'une session de questions au gouvernement (Photo d'illustration) - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Les oppositions ont critiqué ce lundi la "responsabilité" du gouvernement et regretté son "imprévoyance" face à la deuxième vague de Covid-19 qui pourrait conduire le gouvernement à durcir les mesures, voire à reconfiner localement.

"Je respecte la discipline mais respecter la discipline ne veut pas dire que je suis enthousiaste et que je consens à cette manière d'organiser la vie dans le pays", a critiqué à propos de l'hypothèse d'un reconfinement le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, en dénonçant "l'imprévoyance absolue de ceux qui n'ont tenu aucun compte de la possibilité d'une 2ème vague".

"Ceux qui ont une responsabilité doivent l'assumer maintenant, pourquoi n'ont-ils rien organisé?", a-t-il insisté.

Il s'en est pris également à la méthode "autoritaire" de l'exécutif, estimant qu'on "donne du pouvoir considérable à un gouvernement qui, ensuite utilise la loi pour n'en faire qu'à sa tête". Il a mis en garde contre la possibilité de voir "des effets de rébellion qu'on n'avait jamais vu et qui paraîtront à certains moments insupportable, mais qui seront le résultat de cette mauvaise manière de mener les affaires".

Il y a besoin de "concertation"

Le porte-parole du PS Boris Vallaud a lui aussi souligné que la population avait "besoin de comprendre les décisions du gouvernement". Et que pour cela, il y a "besoin de concertation, notamment avec les élus locaux, les élus nationaux", a-t-il poursuivi au micro de Sud Radio, jugeant "assez désagréable d'apprendre à la télévision les mesures décidées".
Le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella a lui estimé sur France 2 qu'il n'y avait "aucune stratégie claire". Selon lui, "la seconde vague n'a pas été anticipée, si vous voulez l'unité nationale derrière les soignants, c'est nécessaire, mais à un moment donné, il faut un peu de cohérence politique et nous payons aujourd'hui l'absence d'anticipation du gouvernement".

"Incompréhension des Français quand on leur dit que l'hypothèse des reconfinements partiels ou localisés est inévitable et qu'ils constatent que oui, il était possible de gérer autrement cette crise!", a aussi déploré sur Twitter Rachida Dati, la maire LR du VIIe arrondissement de Paris.

Le président (LR) de la région Grand Est Jean Rottner a lui appelé ce lundi le gouvernement à ouvrir une large "concertation" avec les corps intermédiaires et les élus locaux pour préparer un "reconfinement adapté" aux situations locales.

Article original publié sur BFMTV.com