Portugal : le Premier ministre a démissionné à la suite... d’une erreur de la justice

Le Premier ministre portugais, Antonio Costa (ici, le 26 octobre), a préféré démisionner dès l'évocation de son nom, le 7 novembre, dans une affaire d'écoutes téléphoniques.  - Credit:JOHN THYS / AFP
Le Premier ministre portugais, Antonio Costa (ici, le 26 octobre), a préféré démisionner dès l'évocation de son nom, le 7 novembre, dans une affaire d'écoutes téléphoniques. - Credit:JOHN THYS / AFP

On pourrait en rire si ce n'était si grave pour Antonio Costa. Le Premier ministre (socialiste) portugais a démissionné parce que son nom était cité dans une affaire d'écoutes téléphoniques sur fond de corruption et de trafic d'influence. Erreur monumentale du parquet dans cette enquête baptisée « Opération influenceur » : la transcription l'a confondu avec son quasi-homonyme : Antonio Costa Silva, son ministre de l'Économie. Le ministère public a reconnu son erreur, lundi.
Trop tard, le mal est fait. Le Premier ministre, qui affirmait avoir « la conscience tranquille », avait préféré démissionner dès l'évocation de son nom, le 7 novembre, le matin même de la perquisition de sa résidence, afin de ne pas jeter la suspicion sur la conduite des affaires de son pays. Le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa (conservateur), après consultation des partis, a convoqué des législatives anticipées le 10 mars 2024, confiant à Antonio Costa le soin d'expédier les activités courantes d'ici là.

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Attribution de mines de lithium

Les cinq personnes qui avaient été arrêtées par la police à la suite de cette enquête ont été relâchées depuis, certaines sous caution. Le chef de cabinet d'Antonio Costa, Vitor Escaria, était au centre des investigations. Les enquêteurs voulaient vérifier son implication présumée dans l'attribution de gisements de lithium et dans des projets d'usines hydrogène vert.

À son tour, le ministre [...] Lire la suite