Le Portugal lance à son tour son visa pour attirer les nomades numériques

Jeunes diplômés et payés au-dessus de la moyenne, les nomades numériques n’ont pas toujours bonne presse au Portugal. Leur tort ? On les accuse d’exacerber la pression immobilière dans les deux principales villes du pays, Lisbonne et Porto. Le gouvernement vient pourtant de leur dérouler le tapis rouge, avec la mise en place d’un nouveau visa, rapporte Público. Un amendement à la Loi des étrangers a en effet été publié le 30 septembre au Diário da República, l’équivalent au Portugal du Journal officiel.

Ce visa, qui vise à attirer les travailleurs à distance non européens à fort pouvoir d’achat, requiert trois conditions : présenter un contrat de travail, une preuve de résidence fiscale et disposer d’un revenu mensuel moyen (au cours des trois derniers mois) équivalent à au moins quatre fois le salaire minimum national (actuellement de 705 euros brut, mais qui devrait être réévalué à 760 euros en 2023). En clair, il faut gagner au minimum 2 820 euros par mois. C’est deux fois le salaire moyen local (1 361 euros en 2021).

Futur refuge du nomadisme digital

Annoncé comme un refuge du nomadisme digital, le Portugal entend rattraper son retard avec ce nouveau cadre légal. La Norvège, la Géorgie, la Grèce, Malte et les Pays-Bas font partie de la vingtaine de pays qui, depuis 2019, proposent des visas spécialement conçus pour ces travailleurs à distance. L’Estonie, patrie de la démocratie numérique, a été le premier.

D’autant plus que Lisbonne figure déjà en tête des meilleures destinations pour les nomades numériques, selon la plateforme InstantOffices et les votes de la communauté NomadList. Ses atouts ? Le soleil, la plage, la sécurité, le plaisir, les espaces de coworking et une bonne connexion Internet – en plus du Web Summit, qui rassemble 70 000 entrepreneurs chaque année. Un événement lors duquel la ministre du Travail, Ana Mendes Godinho, avait assuré la promotion du pays l’an passé :

“Nous considérons que le Portugal est l’un des meilleurs endroits au monde où vivre pour les nomades numériques et les travailleurs à distance.”

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