Porto Rico évite le défaut de paiement

Alejandro Garcia Padilla, gouverneur de Porto Rico, le 30 avril.

Après un premier défaut partiel en juillet 2015, la petite île des Caraïbes a payé ce mardi ses 355 millions de dollars de dette publique arrivée à échéance, mais elle reste au bord du précipice.

Le piège de la dette ne s’est finalement pas refermé. Du moins pour l’instant. Malgré les doutes et les craintes, et surtout des caisses publiques quasiment vides, Porto Rico, que certains appellent la «Grèce des Caraïbes», a finalement évité le pire. Un défaut de paiement. Mardi, à quelques heures d’une limite au-delà de laquelle ce petit Etat des Caraïbes, territoire semi-autonome des États-Unis, se serait trouvé en défaut, le gouverneur Alejandro Garcia Padilla a annoncé qu’il payait la tranche de 355 millions de dollars de la dette publique arrivée à échéance.

Pour autant, les déclarations que le gouverneur avait faites cet été restent d’actualité. Début juillet, ce dernier affirmait qu’il ne pouvait pas payer les 58 millions de dollars arrivés à maturité. Cette fois, en raclant les fonds de tiroirs, notamment des entreprises publiques, Alejandro Garcia Padilla est parvenu à rassembler 355 millions de dollars. Mais pour le reste, rien n’a changé. D’un côté, pas le moindre début d’accord en vue pour restructurer une dette publique de 72 milliards de dollars, faisant de Porto Rico le territoire des Etats-Unis le plus endetté par habitant. De l’autre, des fonds de pensions et autres investisseurs institutionnels de plus en plus nerveux, qui exigent d’être remboursés en temps et en heure. Or, la prochaine échéance, qui interviendra en janvier, portera sur 357 millions. Et cette fois, ce seront des «obligations générales» dont la Constitution du pays impose le paiement en priorité, avant toutes les autres dépenses de l’Etat. Il est donc urgent que Porto Rico trouve un accord avec ses créanciers d’ici là. Si le gouvernement décidait de ne pas payer cette somme, il se mettrait automatiquement en défaut de paiement et prendrait le risque de réduire à zéro toute chance de trouver (...)

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