Port de l’uniforme : un directeur d’école menacé et accusé d’être anti-musulman

Fronton d'une école élémentaire parisienne (photo d'illustration).  - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
Fronton d'une école élémentaire parisienne (photo d'illustration). - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

La laïcité de nouveau testée dans l'école de la République ? Nicolas Bourez, le directeur de l'école élémentaire André-Chénier, située à Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis, est accusé d'être «  anti-musulman » pour être favorable à la tenue commune, que ses écoliers devaient porter à partir de la rentrée prochaine.

Lundi 29 avril, le chef d'établissement a publié une vidéo sur X dans laquelle il affirme ne pas se rendre à l'école qu'il dirige à cause des menaces dont il fait l'objet. « Je n'irai pas dans l'école que je dirige depuis quinze ans. Je n'irai pas parce que je suis pris pour cible parce que j'ai souhaité m'engager dans le projet ministériel, porté par l'actuel Premier ministre, d'expérimentation de la tenue commune », alerte Nicolas Bourez. Avant de poursuivre : «  Un comité de défense de l'école publique me cible, m'insulte, m'expose lâchement, dangereusement, en distribuant des tracts dans la cité, dans tout le quartier, dans toute la commune. On sait où ça a mené. On connaît déjà plusieurs histoires malheureuses. »

«  Je ne veux pas aller travailler, je ne veux pas aller exposer mes élèves à des risques qui pourraient être immenses », conclut le directeur de l'école, qui assure que le collectif «  veut sa peau ». Le 26 mars dernier, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel avait démissionné après avoir reçu des menaces de mort pour avoir demandé à une élève de retirer son voile. Une affaire prise très au sérieux, trois ans et dem [...] Lire la suite