Port de l’abaya : « On prend pour argent comptant des propos mensongers et la machine s’emballe »

Photo d'illustration d'avocats au Tribunal de Grande Instance de Paris.  - Credit:APERCU/SIPA
Photo d'illustration d'avocats au Tribunal de Grande Instance de Paris. - Credit:APERCU/SIPA

C'est une spirale infernale qui se répète et rappelle cruellement le drame que fût l'assassinat de Samuel Paty. Ce vendredi, trois personnes devaient être jugées pour avoir menacé la proviseure d'un lycée d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui avait demandé à de nombreuses reprises à une élève, Meissa S., de retirer son abaya, ainsi qu'une conseillère vie scolaire du rectorat de Créteil, intervenue face au refus de l'élève de se conformer aux principes de laïcité.

Finalement, pour des raisons procédurales, le cas d'un des prévenus à été disjoint et sera jugé au printemps prochain. La lycéenne, prévenue de ce procès et majeure au moment des faits, ne s'est quant à elle pas présentée devant le tribunal judiciaire de Paris. Selon la partie civile, elle se trouvait au même moment en vacances à Dubaï. Elle sera donc jugée par défaut.

À la barre, l'ex proviseure du lycée Romain-Roland, mutée ailleurs depuis, a raconté la machine à mensonges qui s'enraye et les lourdes conséquences sur sa vie. Tout commence au cours de l'année 2021 – 2022. En quelques mois, Meissa S., qui cumule les absences, change sa façon de se vêtir. Elle couvre d'abord ses cheveux l'un large bandeau, puis en mars, se rend au lycée habillée d'une abaya. L'équipe de direction l'alerte sur le fait que sa tenue n'est pas compatible avec un lycée public.

« Lycée islamophobe »

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