De la porcelaine offerte par Marie-Antoinette retrouvée 37 ans après avoir été volée au château de Thoiry

 La porcelaine offerte par Marie-Antoinette à sa gouvernante. Photographie : DR
La porcelaine offerte par Marie-Antoinette à sa gouvernante. Photographie : DR

CHÂTEAU - Mieux vaut tard que jamais. Une aiguière et un bassin en porcelaine offerts par Marie-Antoinette à sa gouvernante ont été retrouvés par des policiers il y a quelques jours. Cette vaisselle, volée il y a 37 ans au château de Thoiry, sera rendue ce jeudi 11 avril à son propriétaire, Paul de La Panouse, un lointain descendant de la duchesse de Tourzel, qui était aux côtés de Marie-Antoinette dans le carrosse royal rattrapé par les révolutionnaires à Varennes en 1791, rapporte Le Parisien.

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C’est un véritable soulagement pour l’homme de 80 ans qui désespérait de revoir un jour sa vaisselle si précieuse. « J’ai reçu il y a quelques jours l’appel d’un major de l’office central de lutte contre le trafic de biens culturel (OCBC). Il m’annonçait avoir retrouvé cette aiguière. Quelle émotion, mais quelle émotion ! » dit-il au journal.

Et cette retrouvaille, il la doit principalement grâce à son ancien propriétaire, dont l’identité n’a pas été dévoilée qui, par doute, désirait faire expertiser l’aiguière et le bassin, pour savoir si les objets ne figuraient pas parmi une liste d’objets culturels disparus. Et il n’était pas le seul à s’interroger sur la provenance de cette vaisselle. De bonne foi, le détenteur de la vaisselle a fait appel à un commissaire-priseur qui, à son tour, a consulté un expert. Pris de doute, ce dernier a contacté l’OCBC qui a confirmé l’origine frauduleuse de ces objets.

« Nous avons immédiatement vérifié nos bases et effectivement, elle est apparue volée en 1987. Disposer des photos est un véritable atout car une œuvre volée réapparaît toujours sur le marché légal », a expliqué Hubert Percie du Sert, le chef de l’OCBC.

Une vaisselle très rare

L’ancien propriétaire « a tout de suite accepté de la rendre » lorsqu’il a appris qu’elle était déclarée volée. Une enquête se poursuit pour essayer de retracer les différentes ventes ayant eu lieu durant les 37 dernières années.

Ces objets avaient été transmis de génération en génération avant d’être cambriolés en 1987 par trois voleurs, soupçonnés d’une série de plus de 20 cambriolages dans des châteaux des Yvelines. Leur valeur monétaire serait estimée entre 50 000 et 100 000 euros. Il faut dire que cette vaisselle est colorée d’un bleu céleste très rare. « À peine une vingtaine de porcelaines sur Terre ont eu le privilège de ce bleu », affirme Paul de La Panouse.

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