Pologne : “un problème persistant d’Etat de droit”

Le chef de l’Etat polonais Andrzej Duda a nommé ce mercredi Julia Przylebska présidente du Tribunal constitutionnel, une étape décisive dans la mise au pas de cette institution devenue une pomme de discorde avec l’Europe. Sans commenter directement cette nomination, mais jugeant que le problème persiste, la Commission européenne a donné le même jour à Varsovie un délai de deux mois pour répondre à de nouvelles recommandations sur la réforme controversée du tribunal, perçu par les conservateurs au pouvoir comme un bastion de l’opposition. Première femme à occuper cette fonction, Mme Przylebska, 57 ans, remplace le président Andrzej Rzeplinski, bête noire du pouvoir, dont le mandat a expiré lundi à minuit. Son mandat à la tête de l’institution chargée de veiller au respect de la Constitution doit durer neuf ans. La Commission européenne, qui avait déjà adressé en juillet des “recommandations” à Varsovie, a estimé mercredi “qu’il y a un problème persistant d’Etat de droit” en Pologne. “Nous avons décidé d’adresser de nouvelles recommandations“ au gouvernement et “nous lui accorderons un délai de deux mois“ pour y répondre, a indiqué lors d’une conférence de presse le premier vice-président de l’exécutif européen, Frans Timmermans, renvoyant à cette nouvelle échéance la décision sur une éventuelle procédure de sanctions. Avec agence (AFP)