Yahoo Actualités En Pologne, une fausse « mobilisation militaire » en Ukraine annoncée par l’agence de presse suite à une cyberattaque
INTERNATIONAL - Un piratage en temps de guerre. L’agence de presse nationale polonaise Polska Agencja Prasowa (PAP) a publié ce vendredi 31 mai une fausse dépêche citant le Premier ministre Donald Tusk, annonçant la mobilisation de 200 000 polonais pour combattre en Ukraine contre la Russie. Le gouvernement polonais a rapidement démenti cette information, évoquant un piratage par la Russie. « Le message concernant la mobilisation partielle est faux », a ainsi indiqué sur X (ex-Twitter) le vice-Premier ministre du pays, Krzysztof Gawkowski. « Tout pointe vers une cyberattaque et une désinformation planifiée ! », a-t-il ajouté.
« Les services de renseignements enquêtent sur l’incident », a précisé de son côté Jan Grabiec, le chef de cabinet du Premier ministre polonais. « Des mesures immédiates ont été prises suite à une probable cyberattaque russe contre l’agence de presse polonaise », a également écrit sur X le porte-parole des services polonais, Jacek Dobrzynsk.
Une fausse dépêche publiée et annulée à deux reprises
La fausse dépêche débute avec la déclaration suivante : « À la veille du sommet de la paix en Suisse, nous sommes tous conscients que la guerre en Ukraine est entrée dans une phase difficile ».
Quelques lignes plus bas, l’agence de presse annonce que « le 1er juillet 2024, une mobilisation militaire partielle sera annoncée en Pologne. 200 000 citoyens polonais, anciens militaires ou simples civils, seront appelés à effectuer leur service militaire obligatoire. Tous les mobilisés seront envoyés en Ukraine ».
Il est également précisé qu’il s’agit des personnes suivantes « des mineurs, des chauffeurs des catégories C et D, des cuisiniers, des médecins, des soudeurs, des informaticiens, des ingénieurs en communication, des traducteurs ».
La dépêche est parue à deux reprises, à 14 h 00 heures locales, puis à 14 h 20. Elle a été annulée par PAP à chaque fois, et l’agence a immédiatement démenti son contenu. Des indices étaient cependant visibles pour les lecteurs polonais habitués aux dépêches de PAP : l’article était écrite dans un style lourd, sans citations exactes, et n’avait pas de signature.
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