Pollens: 32 départements déjà placés en impact sanitaire "élevé"

Avec 28°C ce mercredi à Biarritz, des températures printanières, voir estivales, ont commencé à être enregistrées en France cette semaine. Un marqueur de l'arrivée toujours plus précoce des chaleurs dans l'Hexagone, mais qui favorise également la libération des pollens.

"Le temps est printanier cette semaine et les pollens sont de sortie", note sur son site le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). L'organisme a mis à jour sa carte du risque d'allergie aux pollens, qui confirme cette dynamique.

L'ensemble des départements de France métropolitaine sont au minimum en impact sanitaire "moyen", avec 31 départements en impact "élevé". Parmi ces derniers, on compte l'Aisne, la Somme, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, les Vosges, le Territoire de Belfort, la Haute-Saône, le Jura, la Saône-et-Loire, le Doubs, la Côte-d'Or, l'Yonne, la Savoie, la Haute-Savoie, l'Ain, le Rhône, la Loire, la Dordogne, l'Ardèche, la Drôme, les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, le Gard, l'Hérault, l'Aveyron, le Tarn, la Haute-Garonne, l'Ariège, l'Aude et les Pyrénées-Orientales.

Différents types de pollen mis en cause

Du nord au sud de la France, les types de pollens mis en cause diffèrent. En Alsace, ce sont ceux de bouleau, de charme et de frêne qui sont les plus présents. En Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, ceux de charme.

Dans les départements du sud de la France, ce sont principalement les pollens de cupressacées, qui regroupent notamment le genévrier et le cyprès, qui sont pointés du doigt.

Pour les personnes allergiques, l'arrivée progressive du pollen de bouleau sur le territoire est en tout cas une mauvaise nouvelle. Le RNSA évoque un "risque d'allergie qui évoluera entre le niveau faible et le niveau élevé selon les départements".

Un communiqué de presse du RNSA alertait déjà le 21 mars sur les pollens de bouleau. La saison "va débuter cette semaine" alertait le réseau, qui précisait que la floraison de l'essence a débuté le 27 mars à Paris ou à Montluçon.

"Les pollens de bouleau ont un potentiel allergisant très élevé provoquant chez les allergiques de nombreux symptômes oculaires, nasaux, et même respiratoires", continue le RNSA.

Une courte accalmie

L'ensoleillement important qu'a connu la France ce mercredi et ce jeudi favorise la libération des pollens dans l'air. Couplés à la pollution atmosphérique, les symptômes chez les personnes peuvent même être exacerbés.

L'arrivée de la pluie à partir de ce jeudi va néanmoins donner un moment de répit aux personnes sensibles. Des cartes de modélisation de l'exposition de la France aux pollens de bouleau montrent qu'à partir du 31 mars, une accalmie de la propagation est attendue.

Mais c'est sans compter sur leur retour en force à partir du 2 avril, avant d'atteindre un pic le 4 avril. Une importante partie du pays sera soumise à une grande concentration de pollens de bouleau.

Le rôle du réchauffement climatique

Une note publiée le 24 février sur le site du ministère de la Transition écologique intitulée "Impact du changement climatique: santé et société", montre que le réchauffement climatique et la hausse des températures qu'il induit a un lien avec la quantité de pollen relâché dans l'air chaque année.

"Les quantités de pollens de bouleau qui sont libérés en mars-avril dépendent des températures et du temps qu’il a fait avant à partir du mois de juillet de l’année précédente", indique cette note.

Avec un été 2022 historiquement chaud, les quantités de pollens relâchées cette année seront donc logiquement importantes. "Cette évolution des températures n’a fait qu’entraîner une hausse de la quantité de pollens de bouleau émis et donc une augmentation des allergies", souligne le ministère.

Article original publié sur BFMTV.com