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La politique saugrenue d’Albin Kurti ne peut que nuire aux intérêts du Kosovo

Une anecdote rapportée par l’homme politique serbe Cedomir Jovanovic à propos d’Albin Kurti en dit long sur le caractère du Premier ministre kosovar. Jovanovic raconte qu’en 2001, lorsque a été décrétée l’amnistie des Albanais du Kosovo emprisonnés en Serbie durant la guerre de 1998-1999, “l’actuel Premier ministre du Kosovo a refusé sa libération, au point qu’il a été littéralement sorti de force de la prison de Nis”.

Ne reconnaissant pas le pays sur le territoire duquel il était emprisonné, Kurti affirmait qu’il ne pouvait accepter la décision de son président lui faisant bénéficier d’une amnistie. Condamné à quinze ans de prison, il persistait à vouloir purger la totalité de sa peine.

“Je lui ai dit : Albin, laisse tomber, mec. C’est ridicule, tout le monde est parti. Alors les autorités pénitentiaires l’ont tout bonnement chassé de la prison”, raconte Jovanovic. Tous ceux qui le connaissent dépeignent Albin Kurti comme un homme prêt à tout pour défendre ses principes et à mourir pour eux. Bref, un type têtu.

Carte du Kosovo.. Courrier international
Carte du Kosovo.. Courrier international

Les raisons de l’escalade de violence actuelle au Kosovo sont nombreuses – la cause principale en est la politique serbe : Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo et considère toujours celui-ci comme faisant partie de son territoire. Mais il s’avère que cette fois-ci le Premier ministre kosovar a fourni le prétexte des violences. Face au refus des habitants de quatre municipalités à majorité serbe du nord du Kosovo de voir introniser des maires d’origine albanaise, il a requis l’intervention de la police spéciale, ce qui a suscité le 29 mai de violents affrontements, notamment à Zveçan. Les forces de l’Otan déployées au Kosovo (KFOR) ont dû intervenir pour séparer les Serbes locaux et la police kosovare. Bilan des affrontements : une centaine de personnes blessées, dont une trentaine de soldats de l’Otan.

“Nous condamnons la décision du Kosovo de forcer l’accès aux bâtiments municipaux dans le nord du Kosovo malgré nos appels répétés à la retenue”, ont fait savoir les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Union européenne, la France, l’Allemagne et l’Italie dans une déclaration commune.

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