Politique. À Singapour, la victoire du parti au pouvoir a un goût amer

La victoire du Parti d’action du peuple (PAP) aux élections législatives du 10 juillet n’a rien d’un triomphe pour la formation politique qui domine le pays depuis sa création. Un camouflet pour le Premier ministre sortant.

En pleine pandémie de Covid-19, le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, avait appelé les électeurs à donner un mandat fort à son parti, le Parti d’action du peuple. Au vu des résultats du scrutin du vendredi 10 juillet, il n’a pas été entendu.

Certes comme prévu, le PAP a été reconduit avec une majorité confortable de 83 sièges sur 93 au parlement, note the South China Morning Post, marquant ainsi sa quinzième victoire électorale depuis 1959, date à laquelle Singapour a gagné son autonomie, une première étape vers l’indépendance obtenue en 1965.

C’est une victoire en demi-teinte. Car, le PAP n’emporte que 61,24 % des voix, une baisse de 8 % par rapport au scrutin de 2015. Un de ses plus mauvais scores, détaille le quotidien de Hong Kong. De plus, le PAP perd de manière spectaculaire une circonscription face à des candidats inexpérimentés du parti d’opposition, le Parti des travailleurs (Worker’s Party).

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Dix sièges pour l’opposition

Le Parti des travailleurs a d’ailleurs “toutes les raisons de célébrer”, poursuit le journal. “Non seulement il conserve ses six sièges au Parlement, auxquels il en ajoute quatre, mais en plus il demeure la seule formation d’opposition dans le Parlement.”

Mais, Pritam Singh, un des chefs du parti, ne s’est pas pour autant départi de “son attitude digne et

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