«Comment ce policier a pu se retrouver en possession de cette arme ?»

Laurent Theron, place de la République le 15 septembre, peu après avoir été touché par une grenade de désencerclement.

Le CRS mis en examen pour avoir éborgné un manifestant avec une grenade de désencerclement lors d’une manifestation contre la loi travail n'avait pas encore reçu de formation au maintien de l’ordre.

Lors de la dernière manifestation contre la loi sur le travail à Paris, le 15 septembre, Laurent Theron, un syndicaliste de 47 ans, s’effondre et hurle de douleur. Une grenade de désencerclement lancée par un CRS vient d’exploser à côté de lui, son œil est gravement touché. L’intervention chirurgicale en urgence ne changera rien, le manifestant est éborgné. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) parvient rapidement à identifier le policier suspecté d’être l’auteur du jet de cette grenade. Son geste est estimé «illégitime». Alexandre M. est mis en examen début janvier pour avoir «volontairement causé des violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente». La qualification retenue est criminelle, Alexandre M. encourt une comparution devant une cour d’assises. Dans un premier temps, les enquêteurs découvrent qu’il n’était pas habilité à utiliser cette arme. Mais le plus surprenant intervient lors de son audition par la juge d’instruction. Le brigadier-chef de 48 ans, nouvellement en poste dans les Compagnies républicaines de sécurité, explique qu’il n’avait pas encore reçu de formation au maintien de l’ordre. Depuis quatre mois, l’enquête accumule les manquements.

«Je n’étais pas formé au maintien de l’ordre, j’étais un observateur, un peu électron libre», avance le policier. Ce jour-là, à la suite de la blessure d’un de ses collègues et dans la panique, son supérieur lui demande de passer «chef de groupe». Sans aucune expérience, il doit encadrer quatre autres CRS. «C’est une promotion sur le tas si je peux dire, je me demandais un peu quel était mon rôle, j’avais une idée vague», poursuit-il. La juge veut alors savoir s’il avait déjà occupé des postes liés au maintien de l’ordre. Réponse : «Jamais». Le policier devait recevoir sa (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Voter pour «montrer que la gauche existe encore»
Emmaüs décrète «l’état d’urgence sociale»
Primaire PS: pour un proche de Fillon, «la gauche va être divisée»
Un jour de primaire, par les photographes de Libé
Plusieurs milliers d’opposants à l’avortement défilent à Paris