La police thaïlandaise se dote d’une unité antimacaques pour mâter les singes agressifs

Aux grands maux, les grands remèdes. Désarmée face au nombre croissant d’incivilités de sa population simiesque, la police de Lopburi a reçu le feu vert pour mettre sur pied une unité antimacaque. Composée d’agents munis, entre autres, de lance-pierres, elle est entrée en fonction le 25 mars, rapporte le Bangkok Post.

“Auparavant, la police tirait sur les singes avec des sédatifs, mais il faut au moins cinq minutes pour que les animaux s’endorment. Un temps suffisant pour qu’ils s’enfuient et se cachent.”

Lopburi, à 140 kilomètres au nord de Bangkok, est devenue célèbre grâce à ses singes. Un festival leur est consacré chaque année, qui attire des foules de touristes. Abondamment nourris par ces visiteurs, ils sont longtemps restés cantonnés dans un temple de la ville. Mais lors de la pandémie de Covid-19 et les confinements, ils ont commencé à s’aventurer plus loin. Et ont envahi des zones commerçantes et résidentielles. Les troubles se sont multipliés. Des habitants ont déménagé, des commerces ont mis la clé sous la porte.

“Le barbu”

La police, épaulée par des agents du département des parcs nationaux et de la vie sauvage, cible les singes les plus agressifs, précise le site Thai PBS World. Au deuxième jour de l’opération, elle a réussi à capturer un mâle alpha, surnommé “le barbu”. Mais ce n’est pas toujours aisé. “Ils ont ensuite pris en chasse un autre alpha, mais il semblait conscient du danger et s’est caché sous le toit d’un bâtiment.”

Outre les lance-pierres, l’unité antimacaques dispose de pièges. Des appâts, en l’occurrence des épis de maïs, sont disposés dans des cages. Mais les macaques sont méfiants, comme on peut le voir sur une vidéo mise en ligne par Khaosod. Les mâles alpha, en particulier, relève Thai PBS World, semblent plus intelligents et “ne tombent pas dans le piège même s’ils sont affamés”.

Ce jour-là, indique Khaosod, cinq singes ont toutefois été capturés. Dix-huit sur les deux premiers jours. Cela dit, les policiers ne sont pas au bout de leurs peines : un recensement effectué en 2023 comptabilisait en effet 5 709 macaques vivant à l’état sauvage dans la province de Lopburi.

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