La police de Los Angeles tue un homme qui menaçait des agents avec une fourchette en plastique
ETATS-UNIS- Un couvert en plastique a été confondu pour un couteau. La police de Los Angeles a publié, mardi 20 février, une vidéo d’une intervention qui a mené à la mort d’un homme tenant une fourchette en plastique, après une confrontation avec plusieurs agents dans un immeuble de la ville.
Jason Maccani, 36 ans, a été tué le 3 février dernier par un policier. La police avait initialement été appelée par une personne qui dénonçait un homme suspect, « armé d’un bâton » et « menaçant les employés » du bâtiment, selon un communiqué partagé il y a quelques jours. Le service s’était alors rapidement rendu sur le lieu, estimant qu’il s’agissait d’une urgence, avant que le drame ne se produise.
Une enquête vient d’être ouverte pour déterminer si l’usage de la force était approprié. La police en a aussi profité pour rendre publiques les images de l’intervention et celles-ci laissent perplexe.
« Je reste préoccupé par la décision de l’officier d’avoir recouru à la force létale », avait reconnu la semaine dernière le chef de la police, Michel Moore, lors d’une conférence de presse. Les images, tirées d’une caméra de vidéosurveillance et de caméras piétonnes portées par les policiers, montrent le suspect coincé par sept agents dans un bâtiment du centre-ville, démontrant a priori, Jason Maccani, encerclé et impuissant.
La police a confondu couteau et fourchette en plastique
Puis, le suspect lève les mains en l’air, avant de soudainement se diriger vers eux pour les confronter. La vidéo montre la mêlée entre les policiers et le suspect, dans un couloir étroit. Il tenait alors « un objet blanc dépassant du bas de sa main droite », selon un communiqué de la police. Initialement « pris pour un couteau », l’objet « s’est avéré plus tard être une fourchette en plastique ».
Jason Maccani tente alors de s’emparer d’un fusil de chasse tenu par une policière. Un de ses collègues fait feu avec des balles réelles, selon le communiqué, après que d’autres agents ont utilisé des armes non létales.
Transporté à l’hôpital, le suspect a succombé de ses blessures.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la police aurait été informée d’une description exagérée. « Il semble à ce stade que la personne qui nous a appelés a délibérément déformé les informations dans le but d’inciter le service à réagir plus rapidement », avait expliqué Michel Moore, le chef de la police, la semaine dernière.
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