Police : Jean-Marc Falcone sous pression

Jean-Marc Falcone, vendredi, dans son bureau, à Paris.

Cible de la colère actuelle des agents, le directeur général de la police nationale défend sa gestion dans un contexte de menace terroriste.

Sa semaine a véritablement commencé mardi matin. Alors qu’il devait rencontrer les organisations syndicales pour un comité technique, Jean-Marc Falcone, le directeur général de la police nationale (DGPN), s’excuse : le ministre l’appelle. La veille, des policiers, certains en service, ont manifesté sur les Champs-Elysées, parfois avec leurs véhicules. Une partie d’entre eux venait d’Essonne, où quatre fonctionnaires avaient été violemment attaqués une semaine auparavant. Deux ont été gravement blessés, l’un d’entre eux est encore plongé dans un coma artificiel.

Bernard Cazeneuve est furax, exige des actes du patron de la police et du préfet de police de Paris, Michel Cadot. Les deux hauts responsables saisissent l’Inspection générale de la police nationale. Falcone le fait savoir dans un communiqué très cash, pointant des «comportements inadmissibles [qui] fragilisent la police nationale et fragilisent aussi chaque policier». Il se rend dans la foulée à Evry, d’où est partie la grogne. Rencontre les organisations syndicales, les policiers de jour de tous grades puis les «nuiteux».

Œil du cyclone

Après six heures de réunion, quand il repart en pleine nuit vers Paris à bord de sa berline, quelques centaines de fonctionnaires réunis devant l’hôtel de police le sifflent, tentent de coller des affichettes sur sa voiture et scandent «Falcone démission». Le mot d’ordre sera repris dans les autres manifestations sauvages qui ponctueront cette semaine noire pour le directeur de la police nationale. Mercredi soir, les quelque cinq cents policiers arpentant le bitume parisien lancent régulièrement des «Falcone démission !». A voix basse, l’un d’eux tente un : «Falcone petite conne !» et pouffe sous les réprobations de ses collègues.

Voilà le directeur dans l’œil du cyclone, cible de la colère de ses «gars», que Falcone dit comprendre dès (...)

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