Police : à Paris, le grand désordre après une opération de maintien… de l'ordre

Des policiers ont violemment évacué la place de la République, à Paris, lundi 23 novembre. 
Des policiers ont violemment évacué la place de la République, à Paris, lundi 23 novembre.

Valérie Martineau, la patronne de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), est-elle sur la sellette, après avoir chapeauté l'intervention des forces de l'ordre à Paris lundi soir, pour démanteler un camp de migrants installé place de la République ? Les associations y réclamaient la création de nouvelles places d'hébergement. Mais l'opération a viré au cauchemar, avec des scènes de violences policières filmées et diffusées sur les réseaux sociaux.

À un point tel, que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, choqué par les images, a demandé un rapport au préfet de police de Paris, Didier Lallement. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie. Inexpérimentée en maintien de l'ordre public, « MO », comme on dit dans le jargon policier, Valérie Martineau, l'ex-patronne des policiers du Val-de-Marne, a fait l'essentiel de sa carrière en service d'investigation judiciaire.

La DOPC chargée du maintien de l'ordre jusqu'à 19 heures

À l'heure de l'intervention policière, lundi en début de soirée, la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), qui dispose des forces spécialisées en maintien de l'ordre, n'était plus opérationnelle. C'est donc la DSPAP qui a rempli les missions de sécurité de l'ordre public. Avec ses brigades anticriminalité, dont la vocation est l'intervention en flagrant délit, le « saute-dessus » et non le maintien de l'ordre? Lundi, 30 véhicules étaient engagés et la majorité [...] Lire la suite