Polar – Victor del Arbol : « Il s’agit de mon livre le plus personnel »

Le Catalan Victor del Arbol, prix Le Point du polar européen en 2012 pour
Le Catalan Victor del Arbol, prix Le Point du polar européen en 2012 pour

« Dis quelquefois la vérité, afin qu'on te croie quand tu mentiras. » L'épigraphe de Jules Renard choisie par Victor del Arbol confirme ce que le romancier nous confiait, lors de sa parution en Espagne : « Il s'agit de mon livre le plus personnel . »
Prix Le Point du polar européen pour La Tristesse du samouraï, Prix Nadal, le Goncourt espagnol, pour La veille de presque tout, le Catalan présente son nouveau héros, Diego Martín. Un respectable professeur d'université, devenu assassin, enfermé dans un hôpital psychiatrique. Le roman, qui mêle histoire sociale, politique, mais use aussi de la forme intime de la confession, nous plonge dans l'histoire familiale de Diego, traversée par les conflits européens du XXsiècle. Pour comprendre sa chute, il faut ouvrir les souvenirs de Diego. Son enfance brutalisée, la misère de Barcelone, le tout écrasé par la figure d'un père maléfique, violent, omnipotent, resté comme une cicatrice indélébile sur la peau de ce fils martyr. Un rappel de douleur, et sans conteste le roman le plus bouleversant de Victor del Arbol.

Le fils du père, de Victor del Arbol. Traduit de l'espagnol par Émilie Fernandez et Claude Bleton (Actes Sud, 368 p., 23 €).

L'extrait qui tue

Unité d'évaluation et de soins psychiatriques

Extrait des notes de Diego Martín

Les présentes notes correspondent à la transcription des pages manus­crites trouvées dans la cellule de Diego Martín C. après l'incen­die qui s'est déclaré au petit matin du 15 septembre 20 [...] Lire la suite