Polémique. En Tunisie, le président veut rétablir la peine de mort

Cela fait près de trente ans que la peine de mort n’a pas été appliquée en Tunisie. Mais alors qu’un sordide fait divers secoue le pays, Kaïs Saïed, le président tunisien, a estimé qu’elle devait être à nouveau appliquée.

Voilà une semaine que le débat divise la Tunisie : faut-il à nouveau appliquer la peine de mort ? Si la question resurgit, c’est qu’un sordide fait divers a ébranlé le pays, comme le rappelle Réalités. Vendredi 25 septembre, le corps de Rahma Lahmar a été retrouvé, mutilé, dans un fossé le long de l’autoroute reliant Tunis à la banlieue chic La Marsa. L’arrestation de son meurtrier présumé a aussitôt suscité un déferlement de haine, des Tunisiens réclamant “sa pendaison”.

Si la polémique se cantonnait jusqu’ici aux cafés et aux réseaux sociaux, elle a pris une autre tournure lorsque, lundi 28 septembre, le président a à son tour prôné le rétablissement de la peine de mort lors d’un Conseil de sécurité, comme le rapporte le site d’informations Kapitalis.

Celui qui a commis un meurtre doit être condamné à mort et le texte de loi existe, à ce propos.

Cela fait pourtant près de trente ans, depuis 1991 exactement, que la peine de mort n’est plus appliquée dans le pays. Bien que parfois prononcée par les magistrats, elle faisait jusque-là l’objet d’un moratoire imposé par l’ex-président Zine El-Abidine Ben Ali. Fin 2017, selon l’ONG Amnesty

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