Le poison violent de la chenille-chat livre ses secrets

Originaire du continent américain, la chenille-chat recèle dans ses poils une toxine très puissante et douloureuse. Une équipe de chercheurs vient de décrypter les mécanismes et origines de ce poison.

Ne vous fiez pas à l'allure duveteuse de cette chenille qui semble avoir reçu son pelage soyeux d'un chat angora. Car s'il est un organisme dont Megalopyge opercularis aurait hérité, il faut plutôt le chercher du côté des bactéries et de leurs toxines. C'est la conclusion d'une étude menée par Andrew Walker de l'université de Queensland (St Lucia, Australie) et son équipe. Ils publient dans le dernier numéro de la revue Pnas les résultats de leur analyse phylogénétique de l'arme la plus douloureuse de la chenille-chat, à savoir son pelage justement. Personne jusqu'à présent ne s'était intéressé d'aussi près à l'anatomie, à la chimie et aux modes d'action des systèmes venimeux de ces animaux.

Une douleur plus forte que celle d'une guêpe, d'une méduse ou d'un scorpion

Répandues essentiellement aux Etats-Unis et au Mexique, les larves de ces chenilles n'aiment rien tant que d'être nichées à l'abri dans les feuillages des chênes, des citronniers ou des noyers. Lorsqu'elles tombent au sol, elles peuvent s'abattre sur un malheureux qui faisait sa sieste sous l'ombrage de l'arbre. Plus sûrement, la chenille-chat risque d'être ramassée par un enfant attiré par sa fourrure soyeuse.

Et qui s'y frotte, s'y pique. Et de la plus cuisante des façons. En effet, la toxine contenue dans les poils de cette chenille provoquerait une douleur plus forte que celle d'une guêpe, d'une méduse ou d'un scorpion. Chez certaines personnes, elle provoque des convulsions accompagnées de vomissements et de fièvres. Régulièrement, les services de santé américains sont alertés par des cas de brûlures provoquées par le contact avec ces chenilles. D'année en année, des états du Sud-Est des Etats-Unis constatent une augmentation des cas. D'autant plus que ces derniers temps, la chenille-chat se retrouverait de plus en plus dans les plantes d'intérieur, multipliant d'autant le risque d'accidents domestiques.

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