Pluie de missiles sur l’Ukraine : à la centrale de Zaporijjia, “la chance va arrêter de nous sourire”

Comme l’annonce dans son compte rendu le média britannique BBC, ce jeudi 9 mars “a été la journée la plus importante concernant les frappes de missiles depuis le 26 janvier”. Ce jour-là, Moscou réagissait aux annonces occidentales sur l’envoi de chars d’assaut vers Kiev en frappant massivement les villes ukrainiennes et en causant la mort de 11 personnes. Un bilan identique à celui enregistré aujourd’hui.

Dans la nuit du 8 au 9 mars, et jusqu’au matin, rapporte le site de la chaîne américaine CNN, “81 missiles ont été lancés contre de grandes villes ukrainiennes, dont 6 missiles balistiques Kinzhal qui ont échappé aux défenses aériennes de Kiev”. Un type d’arme que “nous n’avons pas les capacités d’intercepter pour l’instant”, a affirmé Yurii Ihnat, porte-parole des forces aériennes ukrainiennes, dont les déclarations sont relayées par le média américain.

Ces frappes massives, selon le service de communication du Kremlin, auraient été déclenchées en représailles contre les raids menés la semaine dernière dans la région russe de Briansk, dont l’identité des auteurs demeure un mystère.

“Comme si nous lancions un dé”

Des villes majeures comme Kharkiv, Odessa ou la capitale, Kiev, ont ainsi été touchées, mais cet après-midi les grands titres de la presse internationale portaient sur le fait que, en raison de frappes dans la zone, la centrale nucléaire de Zaporijjia avait été privée de courant pendant plusieurs heures.

Voilà qui n’est pas une nouveauté, regrette la BBC, puisque c’est “la sixième fois, depuis que la Russie a occupé la centrale il y a un an, que celle-ci est obligée de fonctionner avec des générateurs diesels, qui disposent de réserves suffisantes pour au moins dix jours”.

Ainsi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a tiré la sonnette d’alarme une nouvelle fois quant au danger qu’encourt, dans une telle situation, la plus grande centrale nucléaire d’Europe.

“À chaque fois, c’est comme si nous lancions un dé”, a affirmé Rafael Grossi, dont les déclarations sont relayées par le média établi à Londres. “Et si nous permettons que cela arrive encore et encore, un jour la chance va arrêter de nous sourire.”

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