Ploërmel, l’irréductible qui résiste encore et toujours au lycée public

La statue de Jean Paul II (de 9 mètres), qui trône depuis 2006, devrait «bientôt» être déménagée.

Sur cette terre catholique, la construction d’un nouvel établissement crispe les férus du privé.

Rien ne va plus à Ploërmel (Morbihan), commune habituée aux polémiques croquignolesques depuis l’érection, en 2006, d’une statue monumentale du pape Jean Paul II surmontée d’une croix non moins imposante sur une place publique. Cette fois, à mesure que la perspective de l’ouverture d’un lycée public se rapproche, vieux serpent de mer local, ce sont les réseaux de l’enseignement catholique qui font feu de tout bois pour dénoncer la menace que ferait peser une telle structure sur les établissements privés existants - à commencer par le lycée La Mennais, vieille institution fondée par les frères du même nom.

Alors que, début avril, la municipalité devait se prononcer sur le choix d’un terrain dévolu au futur lycée, l’annonce d’une nouvelle étude stigmatisant les projections démographiques du conseil régional est venu jeter le trouble. Intitulé sans ambages «Un lycée public à Ploërmel, pour quoi faire ?» le document remettait catégoriquement en cause les conclusions statistiques, «exagérément optimistes», produites par l’agence TMO pour la région. «Devant l’ampleur des conséquences d’une telle décision [la construction d’un lycée public, ndlr], il nous a semblé nécessaire d’affiner et actualiser l’étude en nous appuyant sur les données indiscutables de l’Insee et d’autres organismes publics», est-il expliqué dans le document.

Ainsi, les prévisions de TMO confortant le projet n’auraient pas suffisamment pris en compte les effets de la crise. A le lire, les perspectives seraient bien noires pour le pays de Ploërmel : activité immobilière en berne, économie atone, croissance démographique molle, pas de quoi sauter au plafond… Conséquence indirecte de ces fracassantes révélations : la municipalité ajournait la délibération prévue sur le terrain du lycée, le maire UMP Patrick Le Diffon avouant ses craintes d’un «blocage» à la suite d’un «lobbying terrible».

Lustres. Dans les locaux (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Repères. Ploërmel. Lycée
Lille : une aide-soignante mise en examen pour tentative d'assassinat
Loire : six hommes recherchés après la mort d'un chien infecté par la rage
La loi sur le gaspillage alimentaire, une fausse bonne idée ?
Le juge Burgaud se cache derrière son jeune âge à l’époque d’Outreau