Plongez dans un trou noir supermassif avec cette vidéo impressionnante de la Nasa

Que se passerait-il si un astronaute passait à côté d'un trou noir supermassif comme celui qui siège au centre de la Voie lactée ? Deux scénarios se distinguent selon la distance à laquelle l'imprudent s'approche.

4,297 millions de masses solaires : c'est le poids de Sagittarius A*, le trou noir supermassif situé au centre de la Voie lactée et dont l'humanité a obtenu la première image en 2022. Un tel monstre attire à lui les nombreuses étoiles dont la trajectoire les amène à s'en rapprocher, certaines sont accélérées, d'autres carrément avalées.

Mais comment un astronaute vivrait-il cette expérience et que verrait-il en se dirigeant vers lui ?

Premier scénario : la fuite

Pour répondre à cette question, Jeremy Schnittman, astrophysicien au Goddard Space Flight Center de la Nasa à Greenbelt, a réalisé deux vidéos immersives à l'aide du supercalculateur Discover, du Centre de simulation climatique de la Nasa. L'engin a turbiné pendant 5 jours pour les réaliser, mais il aurait fallu plus de 10 années de travail à un ordinateur classique pour obtenir le même résultat.

Plutôt qu'illustrer un astronaute, le scientifique a pris le parti de simuler une caméra en approche d'un trou noir de 4,3 millions de masses solaires, semblable à Sahgittarius A*, à la différence près que celui-là n'est pas en rotation. Les deux vidéos démarrent lorsque la caméra se trouve à 640 millions de kilomètres du trou noir et se dirige vers lui et son horizon (la frontière au-delà de laquelle aucune information n'est accessible) de plus en plus rapidement, accéléré par la forte gravité qui domine ces régions. En temps réel, le voyage durerait environ trois heures.

Dans une première vidéo, la caméra s'approche de l'horizon qui s'étend sur près de 25 millions de kilomètres, représentée par un nuage de gaz chaud et incandescent, appelé disque d’accrétion. Mais elle ne franchit pas cette limite, si bien qu'elle peut se libérer de l'attraction gravitationnelle.

S'il s'agissait d'un vaisseau habité qui retournait à son point départ, une base ou un plus gros vaisseau, au cours de ce voyage de trois heures aller et trois heures retour, ses occupants reviendraient plus jeunes de 36 minutes que leurs collègues resté[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr