En pleine tourmente judiciaire, Bolsonaro rassemble des milliers de partisans à São Paulo
Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche 25 février à São Paulo pour afficher leur soutien à l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui fait l’objet d’une enquête pour tentative présumée de coup d’État et à qui la police vient, il y a trois jours, de confisquer son passeport.
“Vêtue du vert et du jaune du drapeau brésilien”, que Bolsonaro revendiquait comme symbole lorsqu’il était au pouvoir, rappelle la correspondante de la BBC, une “foule immense” de ses partisans s’est pressée sur l’avenue Paulista, l’une des principales artères de la capitale économique du pays.
S’adressant à eux, l’ancien officier a de nouveau nié les accusations “mensongères” selon lesquelles il aurait conspiré pour rester au pouvoir après avoir perdu les élections d’octobre 2022. “Qu’est-ce qu’un coup d’État ? Des chars dans les rues, des armes, un complot. Rien de tout cela ne s’est produit au Brésil”, s’est-il défendu. Appelant à “effacer le passé” pour “pouvoir vivre en paix”, il a par ailleurs demandé l’amnistie de plusieurs centaines de ses partisans reconnus coupables d’attaques contre des bâtiments publics le 8 janvier 2023.
Des drapeaux israéliens à la tribune et parmi la foule
Le politicien de 68 ans avait préalablement demandé aux manifestants de ne pas porter de banderoles “contre qui que ce soit” – notamment contre la Cour suprême ou des ministres –, se sachant “surveillé de près par les autorités” qui n’attendent qu’un faux pas de sa part, croit savoir la BBC. Ses partisans ont donc opté pour des T-shirts à sa gloire, ou ornés de slogans tels que “Dieu, pays et famille” et “Mon parti, c’est le Brésil”.
The Times of Israel note que l’ex-président est arrivé sur la tribune en “brandissant le drapeau israélien” avant de mettre sa main sur sa poitrine pour chanter l’hymne national. Durant son mandat, rappelle le quotidien, “Bolsonaro entretenait des liens étroits avec Benyamin Nétanyahou et il était considéré comme l’un de ses principaux alliés internationaux”. Il s’agissait donc, par ce symbole, de s’opposer “aux remarques du président Lula qui, la semaine dernière, a comparé l’offensive israélienne à Gaza à l’Holocauste”, explique The Times of Israel, qui a également observé de nombreux drapeaux israéliens, “bien en évidence”, au milieu de la foule.
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