Avec son plan d’urgence, Bruxelles “se range derrière la ligne dure de l’Italie en matière d’immigration”

En visite, dimanche 17 septembre, sur l’île italienne de Lampedusa, où quelque 8 500 migrants étaient arrivés par bateau rien qu’entre lundi et mercredi, Ursula von der Leyen s’est “alignée sur la ligne dure du gouvernement italien en matière d’immigration”, retient Politico Europe.

Aux côtés de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, la présidente de la Commission européenne a présenté un plan d’action en dix points et promis une “réponse coordonnée” de Bruxelles pour faire face à la crise.

La chef de l’exécutif européen s’est notamment engagée “à améliorer les forces de lutte contre le trafic d’êtres humains, à accroître la surveillance aérienne et à envisager une éventuelle nouvelle mission navale européenne en mer Méditerranée”, liste le site d’information politique, qui rappelle que plusieurs membres du gouvernement italien avaient réclamé cette dernière mesure en réponse à la hausse du nombre d’arrivées sur les côtes italiennes la semaine dernière. Ils ont également proposé des mesures visant à augmenter les rapatriements et à doubler le nombre de centres de détention.

“Une question politique urgente pour Meloni”

“C’est la deuxième fois que Mme von der Leyen laisse entendre qu’elle est du même avis que Mme Meloni sur l’immigration”, remarque Politico. Au début de l’été, les deux dirigeantes “s’étaient rendues en Tunisie afin d’obtenir la coopération de ce pays pour mettre un terme à l’immigration irrégulière en Méditerranée”.

“Montrer qu’elle peut freiner les arrivées de migrants […] est une question politique particulièrement urgente pour Mme Meloni”, qui est à la tête d’une coalition de droite et d’extrême droite, remarque de son côté le Daily Telegraph. “Elle a juré de sévir contre les trafiquants, d’arrêter les bateaux, et promis […] un blocus naval pour protéger les côtes italiennes. Rien de tout cela ne s’est produit.”

“C’est l’avenir que l’Europe veut se donner qui se joue ici”, a déclaré dimanche Giorgia Meloni, “car l’avenir de l’Europe dépend de sa capacité à affronter les grands défis”, parmi lesquels l’immigration.

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