Des planètes peuvent survivre à la mort de leur étoile

Que se passe-t-il lorsqu’une étoile similaire au Soleil est en fin de vie ? Elle grossit, devient une géante rouge qui avale les planètes les plus proches avant de s’effondrer sur elle-même et d’atteindre le stade ultime sous forme de naine blanche.

Dans ce scénario, les astronomes imaginaient que les planètes les plus lointaines de l’étoile étaient éjectées en dehors de son système. En fait, ce n’est probablement pas toujours le cas, et certaines d’entre elles pourraient continuer de tourner autour du vestige de leur étoile, d’après un article grand public de Science. De quoi imaginer que Jupiter et Saturne puissent survivre à la mort du Soleil, dans 5 milliards d’années.

Observation directe

Susan Mullally et ses collègues du Space Telescope Science Institute, un organisme de recherche de l’agence spatiale américaine (la Nasa), ont observé quatre naines blanches, distantes jusqu’à 75 années-lumière de la Terre, grâce à l’instrument Miri du télescope spatial James-Webb. Autour de deux d’entre elles, “l’équipe a détecté des objets [célestes] qui seraient des planètes”, raconte Science.

L’un de ces objets, présentant 1,3 fois la masse de Jupiter, “suit une orbite autour de son étoile similaire à celle de Saturne”, l’autre a une “masse 2,5 fois celle de Jupiter” et une “orbite un peu plus grande que celle de Neptune”. L’existence de telles planètes tournant autour d’une naine blanche était supposée mais n’avait jamais été observée directement.

Cette découverte a donné lieu à un article scientifique qui sera publié dans The Astrophysical Journal Letters mais qui est déjà disponible sur la plateforme de prépublication arXiv.

Susan Mullally a expliqué au magazine spécialisé en sciences :

“C’est la première fois qu’on dispose d’une véritable preuve que des planètes comme Jupiter et Saturne seraient capables de survivre à l’évolution du Soleil en naine blanche.”

Reste quand même à s’assurer que ce sont bien des planètes qui ont été vues, mais les chercheurs considèrent que “la probabilité qu’ils se soient trompés est faible, environ 1 chance sur 3 000”.

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