La plainte déposée contre Caroline Cayeux classée sans suite

La ministre Caroline Cayeux, le 4 juillet à la sortie d’un Conseil des ministres.
LUDOVIC MARIN via AFP La ministre Caroline Cayeux, le 4 juillet à la sortie d’un Conseil des ministres.

LUDOVIC MARIN via AFP

La ministre Caroline Cayeux, le 4 juillet à la sortie d'un Conseil des ministres.

POLITIQUE - De quoi mettre fin à la polémique ? Le parquet de Paris a classé sans suite fin août la plainte d’associations anti-homophobie visant la ministre déléguée à la Cohésion du territoire Caroline Cayeux pour des propos passés sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, a appris l’AFP ce mercredi 7 septembre de source proche du dossier.

« Les poursuites ne sont pas engagées au motif que l’infraction n’apparaît pas, au regard des dispositions légales applicables, suffisamment caractérisée », a indiqué une procureure dans un courrier à l’avocat de ces associations, Me Étienne Deshoulières, daté du 30 août, dont l’AFP a eu connaissance.

Les associations Mousse, STOP homophobie, Sports LGBT, Éducation LGBT, Familles LGBT et ADHEOS avaient déposé plainte le 13 juillet pour injure publique envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle par une personne dépositaire de l’autorité publique.

« J’ai beaucoup d’amis parmi ces gens-là »

Public Sénat avait demandé la veille à Caroline Cayeux si elle maintenait d’anciennes déclarations datant de 2013 « sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, qualifiées de réforme de caprice et de dessein qui va contre la nature ». La ministre avait d’abord répondu : « Je maintiens évidemment mes propos. Mais j’ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l’appliquerais ».

Puis elle avait ajouté : « Je dois vous dire quand même, j’ai beaucoup d’amis parmi ces gens-là. Franchement, c’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrariée ».

Face au tollé suscité par l’expression « ces gens-là » - en référence aux couples de même sexe - Caroline Cayeux avait ensuite déclaré « regretter » des propos passés « stupides et maladroits ».

Au début du mois d’août, interpellée sur ces propos, la Première ministre Élisabeth Borne avait souligné que « très clairement, la ligne du président de la République, ma ligne, la ligne du gouvernement n’est pas ambiguë : on continuera à se battre » en faveur des droits des homosexuels. Elle avait reconnu « des propos malheureux » de sa ministre Cayeux.

La ministre avait par ailleurs adressé un courrier d’excuses aux associations anti-homophobie. Sollicité ce mercredi par l’AFP, Me Deshoulières a indiqué que « le parquet de Paris étant la représentation de l’État dans le procès pénal, il est assez logique que s’agissant d’une position politique d’une ministre, il ne soit pas proactif pour poursuivre les propos ».

Selon le conseil, « il appartient désormais aux associations pro-LGBT de décider si les propos sont suffisamment graves pour nécessiter une plainte avec constitution de partie civile » visant à obtenir la désignation d’un juge d’instruction.

À voir également sur Le HuffPost : Caroline Cayeux, de sénatrice anti-mariage pour tous à ministre sur la sellette

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