La plainte de Booba contre Magali Berdah, qui a fait de lui un « lanceur d’alerte », classée sans suite
Pour les avocats de la dirigeante de l’agence Shauna Évents, cette décision de justice prouve que le lynchage déclenché par Booba « ne reposait sur rien ».
JUSTICE - C’était le point d’orgue de sa virulente campagne contre les « influvoleurs ». La plainte pour « pratiques commerciales trompeuses » déposée par le rappeur Booba contre Magali Berdah, à la tête de l’agence Shauna Évents, a été classée sans suite en novembre 2023, indiqué ce jeudi 28 mars le parquet de Paris à BFMTV et au Parisien.
Magali Berdah cyberharcelée : 28 personnes condamnées, dont 14 à de la prison ferme
Le parquet de Paris a estimé que « les éléments apportés au soutien de la plainte étaient trop imprécis ou inexploitables pour étayer la caractérisation d’une quelconque infraction ».
Cette plainte déposée en octobre 2022 par Élie Yaffa, le vrai nom du rappeur, visait également des influenceurs ayant recours, selon lui, à des pratiques commerciales trompeuses. Le service national des enquêtes de la répression des fraudes (DGCCRF) a épinglé nombre d’entre eux ces derniers mois, dont Simon Castaldi, Illan Castronovo, Léa Monchicourt ou encore Capucine Anav. Et pour classer la plainte, le parquet a ainsi estimé que « des sanctions d’une autre nature étaient déjà engagées ».
Plaintes sur plaintes
Les avocats de Magali Berdah, Antonin Gravelin-Rodriguez, Rachel-Flore Pardo, et David-Olivier Kaminski, se sont réjouis de cette décision de justice. Réagissant sur BFMTV, ils ont déclaré : « Le rappeur Élie Yaffa n’est pas un lanceur d’alerte et ne l’a jamais été. Le lynchage, par nature injustifiable, dont ont été victimes Magali Berdah et la société Shauna Évents ne reposait donc sur rien ».
Les représentants de l’artiste ont, eux, dit « regretter » cette décision, rapportent nos confrères. « Ne nous interdisons pas d’apporter à la justice de nouveaux éléments, ni de continuer les poursuites, notamment par le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile », ont-ils annoncé.
Après ses attaques sur les réseaux sociaux, Booba avait été mis en examen en octobre pour cyberharcèlement à l’encontre de Magali Berdah. Le tribunal correctionnel de Paris a également condamné le 19 mars à des peines allant de 4 à 18 mois de prison, assorties de sursis dans la moitié des cas, 28 personnes reconnues coupables d’avoir participé au cyberharcèlement en meute de l’ex « reine des influenceurs ». Après cela, le « duc de Boulogne » a annoncé le 25 mars porter plainte contre Magali Berdah pour diffamation et non-respect de la présomption d’innocence.
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