Placée lundi en liquidation judiciaire, “La Dépêche de Tahiti” peut continuer de paraître

Ce mercredi matin, La Dépêche de Tahiti a publié son 18 279e numéro. En première page : 30 unes historiques du plus vieux quotidien de Polynésie française. Et trois mots symboliques : “Vivre pour vous.” Car le journal est en péril. Lundi 12 octobre, le tribunal de commerce de Papeete a prononcé la liquidation judiciaire du titre. La direction a fait appel et déposé un référé pour suspendre son application. "Le parquet a également fait appel en plus de notre recours, indique au JDD le PDG Dominique Auroy. Celui-ci étant suspensif des actions antérieures, La Dépêche de Tahiti continue à informer comme par le passé ses lecteurs."

Dès mardi, et malgré le choc, l'optimisme était également de rigueur chez la plupart des salariés, pour qui la décision a tout de même été brutale. “Personne ici n’a envie que le journal disparaisse, précise au JDD Damien Grivois, journaliste du quotidien polynésien depuis 1991. On y croit. Notre quotidien est ancré dans le quotidien des habitants, il est soutenu notamment par les pouvoirs publics.”

Pour comprendre les derniers épisodes, il faut revenir en arrière et contextualiser. Lancé le 3 août 1964 par l’ancien journaliste de Paris-Normandie Philippe Mazellier, La Dépêche a ensuite appartenu au groupe Hersant entre 1988 et 2011, avant d’être vendu à trois investisseurs, puis, en 2014, à l’homme d’affaires local, Dominique Auroy. Aujourd’hui, le groupe La Dépêche publie un quotidien d’une quarantaine de pages du lundi au vendredi et trois magazin...


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