La Pléiade fait son entrée en Pléiade

La Pléiade de la Pléiade à l'honneur à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts  - Credit: © Cité internationale de la langue française – CMN
La Pléiade de la Pléiade à l'honneur à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts - Credit: © Cité internationale de la langue française – CMN

Mais comment n'y avoir pas songé plus tôt ? Un volume de la Pléiade consacré à la Pléiade, voilà chose faite avec le 671e du nom de la collection fondée par André Schiffrin en 1931 et reprise par Gallimard en 1933. Le terme Pléiade (ou des pléiades, filles d'Atlas formant au ciel une constellation d'étoiles) a d'abord qualifié sept poètes alexandrins au IIIe siècle de notre ère, et c'est en férus des Grecs que les auteurs de la Renaissance en ont illustré le renouveau, avec pour chef de file Ronsard (dont on fête le 500e anniversaire de naissance en 2024).

Ronsard a d'ailleurs orchestré, en « communicant » de la première heure – un peu le Robbe-Grillet du Nouveau Roman si l'on ose la comparaison –, cette assemblée de poètes que l'on découvre dans le volume passionnant dirigé par Mireille Huchon, véritable chronique de la vie littéraire d'une plus que décennie (1547-1559). Elle correspond au règne d'Henri II durant lequel ces poètes vont accompagner de leurs œuvres le pouvoir d'une langue que l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) a sortie de sa « barbarie ».

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Premiers moments

À côté des plus célèbres noms passés à la postérité, Ronsard et Du Bellay, voici Tyard, Baïf, Des Autels, Jodelle dit « le Rimbaud de son temps », et La Péruse dans cette constellation qui sera nommée Pléiade rétrospectivement. Sous la protection de la sœur du roi, Marguerite de France, la lit [...] Lire la suite