PKK et Etat islamique, les deux fronts d'Ankara

Des manifestants rendant hommage aux 32 victimes kurdes de l'attentat-suicide de Suruç, le 25 juillet, à Paris.

Depuis que la Turquie a décidé d'aider la coalition internationale contre les jihadistes, plus d’un millier de personnes liées à l’EI ou aux rebelles kurdes ont déjà été appréhendées.

Fort du soutien de son allié américain, le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a encore accru sa pression contre le PKK, la guérilla et les mouvements kurdes en général, alors que s’ouvrait mardi matin à Bruxelles une réunion d’urgence de l’Otan. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a assuré la Turquie de la «forte solidarité» de l’alliance face au «terrorisme». Les forces aériennes turques continuent leurs opérations aussi bien contre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) que contre la guérilla kurde, ainsi que les arrestations. Plus d’un millier de personnes liées à l’EI ou au PKK ont déjà été appréhendées.

La guérilla kurde est-elle le principal objectif militaire d’Erdogan ?

Aux yeux d’Ankara, c’est une menace qui est au moins aussi dangereuse que celle représentée par l’EI. Dans une conférence de presse, l’homme fort de l’AKP, le parti au pouvoir depuis 2002, a relancé ses attaques contre les «terroristes» du PKK, clamant qu’il est «impossible» de continuer le processus de paix avec les Kurdes tant que les rebelles continuent à mener des attaques meurtrières contre les forces de sécurité turques. «Il est hors de question de reculer. C’est un long processus et il se poursuivra avec la même détermination», a-t-il insisté. Mais il a aussi implicitement menacé le Parti démocratique des peuples – le HDP –, vitrine politique du PKK qui s’est néanmoins ouverte à toutes les diversités et qui avait recueilli 13 % aux élections législatives du 7 juin. «Je suis personnellement hostile à l’interdiction des partis mais les leaders politiques doivent payer le prix de leurs liens avec des groupes terroristes», a martelé le Président, évoquant une levée d’immunité parlementaire des députés du HDP, voire une dissolution du parti. Bon nombre des partis prokurdes liés au (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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