Pizzas Buitoni : l’usine de Caudry rachetée par Italpizza, deux ans après le scandale sanitaire

Cette photo d’archives prise le 1er avril 2022 montre le logo de l’usine Buitoni ornant le côté de l’usine de Caudry, dans le Nord de la France. - L’usine de Caudry rachetée par Italpizza, deux ans aprè le scandal sanitaire . (Photo de FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
FRANCOIS LO PRESTI / AFP Cette photo d’archives prise le 1er avril 2022 montre le logo de l’usine Buitoni ornant le côté de l’usine de Caudry, dans le Nord de la France. - L’usine de Caudry rachetée par Italpizza, deux ans aprè le scandal sanitaire . (Photo de FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

CONSOMMATION - Deux ans après le scandale sanitaire qui l’a plongé dans la tourmente, le site de production de pizzas surgelées Buitoni de Caudry (Nord) a été racheté par l’italien Italpizza, a appris l’AFP ce lundi 5 février auprès des deux groupes. Il avait été mis en cause en 2022 dans le scandale sanitaire des pizzas contaminées qui avait tué deux enfants. Ceci avait poussé Nestlé à annoncer la fermeture en mars 2023.

L’entreprise italienne spécialisée dans la production de pizzas surgelées, a indiqué dans un communiqué avoir signé le 1er février l’acte d’achat de l’usine. Italpizza, qui compte redémarrer la production à l’automne 2024, prévoit plus de douze millions d’euros d’investissements d’ici 2028 pour moderniser le site. Le groupe souhaite embaucher, avant fin 2028, « environ 140 collaborateurs ».

En juillet dernier, la direction de l’usine et les syndicats avaient signé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) concernant les quelque 120 salariés du site, dont la cessation d’activité avait été annoncée pour le 31 décembre.

Donner la priorité aux anciens salariés

Nestlé, qui avait justifié la fermeture par la chute des ventes, souligne avoir proposé à chaque salarié « au moins une offre de reclassement au sein du groupe » et identifié « plus de 200 offres de postes à pourvoir en externe (...) dans un rayon de 50 km autour de l’usine ».

Le maire divers droite de Caudry, Frédéric Bricout, a salué lundi la reprise du site par « une entreprise familiale, un groupe solide ». Selon lui, Italpizza a indiqué qu’il était « dans la logique des choses » de donner la priorité aux anciens salariés de Nestlé, plutôt que d’aller chercher ailleurs de nouveaux salariés.

Toujours d’après Frédéric Bricout, environ 90 ex-salariés de l’usine restaient sur le carreau fin novembre. La situation de l’usine de Caudry doit permettre à Italpizza de « se rapprocher de marchés d’Europe du Nord en forte croissance », se félicite le président du groupe, Cristian Pederzini, cité dans le communiqué.

Une information ouverte depuis pour homicide involontaire

Disposant d’une capacité de production de 435 millions de pizzas par an, Italpizza emploie 1.700 personnes et génère un chiffre d’affaires « d’environ 400 millions d’euros, dont 60% sur les marchés étrangers répartis dans 60 pays », est-il résumé dans le communiqué.

En activité depuis 1982, l’usine de Caudry fabriquait les pizzas surgelées à pâte crue Fraîch’Up, soupçonnées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par la bactérie Escherichia coli. Italpizza compte y produire « exclusivement des produits précuits au four ».

Une information judiciaire est ouverte depuis mai 2022 à Paris pour homicide involontaire dans le cas de deux victimes et blessures involontaires pour 14 autres, selon une source judiciaire.

Un accord pour indemniser les victimes, dont le montant n’a pas été dévoilé, a été signé au printemps dernier par Nestlé.

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