Les piscines britanniques chauffées par des centres de données

La question de la fermeture d’infrastructures publiques gourmandes en énergie se pose avec la flambée des prix. Comment, par exemple, maintenir ouvertes des piscines municipales sans plomber les comptes des villes ?

Au Royaume-Uni, certains bassins vont être chauffés grâce à la chaleur émise par les ordinateurs des centres de données (data centers). The Guardian annonce que le fournisseur d’électricité Octopus Energy va investir 200 millions de livres, soit environ 230 millions d’euros, piochés dans son fonds consacré à la transition énergétique, pour étendre une expérience pilote lancée l’année dernière à Exmouth, dans le Devon, avec la société Deep Green. Environ 150 piscines municipales en bénéficieront.

L’idée ingénieuse de Deep Green : installer un centre de données sur un site ayant un besoin d’un chauffage important, comme un centre de loisirs doté d’une piscine. D’après la start-up anglaise, cette implantation ne nécessiterait que quelques semaines d’aménagement, sans besoin d’obtenir un permis de construire ni d’augmenter la puissance du réseau.

Et c’est un exemple de stratégie gagnant-gagnant, note le journal britannique : “La chaleur des ordinateurs chauffe l’eau de la piscine et le transfert de chaleur vers le bassin refroidit les ordinateurs.” Cela permet de réduire à la fois la consommation énergétique et les factures.

À Exmouth, où les serveurs informatiques ont été installés sous le bassin, la facture d’électricité a été réduite de plus de 60 %. Quant aux centres de données, ce refroidissement gratuit leur donne un avantage compétitif par rapport à leurs concurrents traditionnels, pour qui la climatisation a un coût financier non négligeable.

D’ailleurs, Deep Green imagine déjà étendre ses activités. “Il ne s’agit plus uniquement des piscines. Une grande variété d’autres partenaires potentiels sont intéressés par la chaleur gratuite produite par nos ordinateurs, comme les réseaux de chauffage urbain”, s’enthousiasme Mark Bjornsgaard, son directeur exécutif, auprès du Guardian.

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