Pisa : au Canada, une éducation «très efficace et équitable»

The Canadian flag flies over the Main Media Center during the 2015 Pan American Games in Toronto, Canada July 19, 2015. As of this date, Canada counts 142 medals, trailing right behind first placed US with 160 medals. AFP PHOTO/EVA HAMBACH / AFP PHOTO / EVA HAMBACH

Sociologue de l'éducation et professeur à l'université de Montréal, Christian Maroy explique les performances du Canada à l'enquête Pisa, publiée ce mardi, notamment par l'accent mis sur la réussite du plus grand nombre.

Singapour, Japon, Taiwan, Vietnam, Hongkong… Cette année encore, les pays et villes asiatiques trustent le classement de l’enquête Pisa de l’OCDE, dévoilée ce mardi. Mais les élèves canadiens ont également obtenu de très bons résultats : en sciences, la «dominante» de cette édition 2015, le Canada arrive septième, et fait ainsi partie des quatre pays les plus performants de la zone OCDE. Les élèves canadiens sont également performants en lecture («compréhension de l’écrit»), où ils arrivent sur la deuxième marche du podium (ex-aequo). L’Alberta et la Colombie-Britannique, deux provinces canadiennes, obtiennent même des scores proches de celui de Singapour, le meilleur élève. Ces performances ne surprennent pas Christian Maroy, professeur titulaire de la chaire de recherche du Canada en politiques éducatives à l’Université de Montréal.

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Comment expliquer les bonnes performances du Canada à l’enquête Pisa ?

Déjà, il n’y a pas un seul système éducatif canadien mais plusieurs, l’éducation étant de la compétence des provinces [au nombre de dix, ndlr]. Les programmes, les manuels, les évaluations, tout se décide au niveau provincial. Ces systèmes sont à la fois très efficaces et équitables, notamment en Ontario et en Colombie-Britannique. D’abord car ces sociétés ont des niveaux d’inégalités peu élevés. Au Québec, l’éducation est aussi très importante depuis que le Canada français est devenu le Québec. Cela a été un élément moteur de la construction de la société québécoise, et cela se ressent encore dans les débats politiques. On considère l’éducation comme un moyen de réussir collectivement et individuellement. L’orientation se fait aussi plus tard qu’en France, avec un tronc commun (...)

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