Les pires entretiens d’embauche

Alors que la chaîne de magasins John Lewis a annoncé qu’elle allait publier à l’avance les questions des entretiens de recrutement dans un objectif de transparence et d’équité, le site de la BBC a demandé à ses lecteurs leurs expériences les plus déroutantes lors d’entretiens d’embauche.

Dans un cabinet d’avocat, à Bristol, Lae, qui attendait depuis vingt minutes, s’est entendu dire que son entretien était annulé et repoussé au lendemain. Le jour suivant, on lui annonce que c’était un test… et qu’elle a échoué. Tout aussi absurde, Aixin Fu a dû se mettre à quatre pattes en compagnie d’autres candidats et imiter une vache. Dans les deux cas, il s’agissait sans doute pour les recruteurs d’exercer leur pouvoir sur les demandeurs d’emploi.

“Selon l’agence de recrutement Hays, plus de la moitié des personnes ont vécu une expérience négative lors du processus d’entretien pour un nouvel emploi”, note la BBC, qui rapporte avoir reçu des douzaines de témoignages faisant part d’expériences “étranges, offensantes et rebutantes”.

Au-delà des demandes absurdes qui relèvent du pur abus de pouvoir, la BBC a identifié trois types de discriminations courantes : l’âgisme, le racisme et le sexisme. Julie, une Américaine d’une soixantaine d’années établie dans le Missouri, s’est ainsi vu demander, lors d’un entretien en visio : “Alors, combien d’années pensez-vous qu’il vous reste ?” Pearl Kasirye, responsable de marketing de contenu, a été, quant à elle, longuement interrogée sur ses origines ougandaises pour un poste dans les relations publiques. Elle s’est rendu compte que son potentiel employeur voulait la rémunérer sur la base d’un salaire ougandais et non pas londonien ! Par ailleurs, “selon les données de la plateforme de recrutement Applied, près d’une femme sur cinq s’est vue demander si elle avait des enfants ou envisageait d’en avoir, lors du processus d’embauche”, souligne le site britannique, bien que cela soit illégal.

“Alors, que peuvent nous apprendre les mauvais entretiens ? Et que peuvent faire les personnes interrogées et les enquêteurs pour rendre l’expérience moins discutable ?” s’interroge la BBC. Khyati Sundaram, directrice générale du site de recrutement Applied, suggère aux employeurs de poser toujours les mêmes questions aux candidats et de “concevoir ces questions en pensant aux ‘groupes marginalisés’”.

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