Piratage des données privées : la grande menace des logiciels espions

Il n’y a pas que la désinformation pour miner les élections qui concerneront, en 2024, 3 milliards d’humains : la surveillance électronique du personnel politiques, des dissidents, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme s’impose comme un sujet majeur de préoccupation.

En février 2024, le logiciel espion Pegasus a été découvert sur le téléphone portable de l’eurodéputée Nathalie Loiseau. Cet acte de piratage montre, à nouveau, qu’il est possible d’installer des logiciels espions dans un mobile à l’insu de son propriétaire.

Les entreprises qui vendent ces dispositifs en vantent les vertus pour lutter contre le terrorisme. Sauf que leurs clients, souvent des gouvernements, emploient ces logiciels, fournis "clés en main", contre qui bon leur semble.

40 entreprises actives dans la fourniture du logiciel espion

Google, dans une analyse fouillée, a dénombré 40 entreprises actives dans ce créneau, et pas forcément installées dans des pays autoritaires. C’est tout un service qui est vendu, pas un simple logiciel. Il comprend une infrastructure qui permet de communiquer avec le software d’espionnage et de collecter les données (textos, mots de passe, emails, localisation, appels téléphoniques ou enregistrements vidéo ou audio).

Les sociétés qui les commercialisent ne se cachent pas, même si elles ne sont pas très disertes sur leurs clients ou l’utilisation réelle de leur produits. Ces entreprises ont des sites web, des offres d’emploi, des équipes d’ingénierie, des communiqués de presse et sont présentes aux conférences internationales consacrées à la cybersécurité.

En réaction à cette menace, Google comme Apple redoublent d’efforts pour sécuriser Android et iOS. Ces multinationales ont trop à perdre d’une perte de confiance de la part de leurs utilisateurs : le prix du service de surveillance proposé par les fabricants de logiciels espions s’en ressent.

Pour 8 millions d’euros, il est possible d’installer un logiciel dans 10 appareils mobiles (pas plus) simultanément, à l’aide d’un "exploit à un clic", autrement une unique interaction de la cible avec son mobile, via un lien vers un document à ouvrir pour installer le logiciel. Parfois, il ne faut même pas d’interaction du tout : délivrer un message suffit. Pour 1,2 million d’euros de plu[...]

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